L'indice Dow Jones a gagné 1,85%, soit 304,06 points, à 16.776,43. Le S&P-500, plus large, a pris 35,69 points, soit 1,83%, à 1.987,05, enchaînant sa cinquième séance de hausse de suite.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 73,49 points (+1,56%) à 4.781,26, repassant ainsi dans le vert depuis le début de l'année, avec un gain de 0,95%, alors qu'il était encore en repli de 0,6% vendredi.

Le recul de Dow sur la période revient de son côté à 5,9% (contre -7,6% au cours de clôture de vendredi) et la baisse du S&P n'est plus que 3,5%, (contre -5,2%).

Vendredi, le département du Travail a fait état de données montrant que les entreprises avaient nettement ralenti les créations de postes ces deux derniers mois aux Etats-Unis, une évolution qui alimente les doutes sur la capacité de l'économie à supporter l'impact d'une éventuelle hausse des taux de la Fed d'ici la fin de l'année.

La Fed maintient ses taux d'intérêt à un niveau juste au-dessus de zéro depuis décembre 2008. La dernière fois qu'ils ont été relevés remonte à 2006. Un loyer de l'argent si bas rend peu onéreux le coût de l'emprunt pour les entreprises et incite normalement les ménages à dépenser.

"Nous en sommes revenus à une situation où une mauvaise nouvelle est une bonne nouvelle. Avec les chiffres de l'emploi de vendredi, les chances de voir la Fed relever ses taux cette année ont fortement baissé", a estimé J.J. Feldman, gérant de portefeuille chez Miracle Mile Advisors.

FORTE HAUSSE DE L'ACTION GE

Il y a une dizaine de jours, la présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen avait déclaré s'attendre à ce que la banque centrale américaine relève ses taux d'intérêt cette année, sous réserve que l'inflation reste stable et que l'économie des Etats-Unis reste suffisamment dynamique pour encore faire baisser le taux de chômage.

Les futures sur les "fed funds" suggèrent néanmoins que le marché juge désormais quasi-nulle la probabilité de voir la Fed relever ses taux en octobre FFV5, selon le programme FedWatch de CME Group.

Le contrat décembre FFZ5, lui, reflète une probabilité estimée d'une hausse de taux de 31% lors de la réunion de politique monétaire de décembre, contre 44% avant la publication des statistiques mensuelles de l'emploi.

Cependant, le président de la Réserve fédérale de Boston Eric Rosengren s'attend toujours à une hausse des taux directeurs américains cette année en dépit du net ralentissement des créations d'emploi cet été.

Comme vendredi, l'indice S&P des valeurs énergétiques a été la plus forte hausse sectorielle du jour avec un gain de 2,85%, suivi de l'indice regroupant les valeurs liées aux matières premières (+2,64%).

Depuis le début de l'année, ils restent toutefois en baisse de respectivement 17,6% et 12,7%.

Du côté des valeurs individuelles, l'action General Electric a progressé de 5,3% à 26,82 dollars après que Trian Fund Management, le fonds spéculatif du financier américain Nelson Peltz, a dit lundi avoir amassé pour environ 2,5 milliards de dollars d'actions du conglomérat depuis mai, soit une participation d'environ 1%.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français)

par Sinead Carew