NEW YORK, 27 août (Reuters) - Wall Street a terminé lundi sur une note plutôt baissière, le Nasdaq excepté, dans des échanges peu étoffés, les investisseurs, circonspects, se mettant à l'affût de tout signe susceptible d'informer sur les intentions des banques centrales en vue de donner un nouveau coup de pouce à la croissance.

De ce point de vue, le rendez-vous annuel de la Réserve fédérale de Jackson Hole (Wyoming) est très attendu, et notamment vendredi, lorsque son président Ben Bernanke s'exprimera. (voir )

De ces rencontres émergeront peut-être quelques éléments permettant de dire si le récent rally de l'indice S&P-500 pourra se poursuivre. Soutenu à 1.400, l'indice n'a pu se maintenir au-dessus de son pic d'avril de 1.422,38, qui semble ainsi une grosse barre de résistance.

La Banque centrale européenne (BCE) tiendra en outre sa réunion de politique monétaire le 6 septembre et on attend d'elle une intervention sous une forme ou sous une autre.

Six jours plus tard, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe dira si les fonds de sauvetage de la zone euro ont une légimité légale au regard du droit allemand.

L'indice Dow Jones perd 33,30 points (0,25%) à 13.124,67. Le S&P-500 cède 0,69 point (0,05%) à 1.410,44. Le Nasdaq Composite gagne 3,40 points (0,11%) à 3.073,19.

"La séance d'aujourd'hui reflète plus ce qu'on ignore que ce que l'on sait", dit Hugh Johnson (Hugh Johnson Advisors). "Le débat est intense; on se demande ce que Bernanke va dire, ce qu'elle (la Fed) va faire et quelles répercussions cela aura; autant de questions sans réponse pour l'intant".

Aux valeurs, les événements du jour ont pour la plupart exercé plutôt une influence haussière sur la cote, expliquant que les écarts à la baisse soient plutôt faibles.

Apple a gagné 1,9% à 675,68 dollars, après avoir inscrit en séance un nouveau record de 680,87 dollars. La justice américaine a condamné vendredi Samsung à lui verser 1,051 milliard de dollars pour violation de brevets des fameux iPhone et iPad.

Apple a précisé lundi, dans un document adressé au tribunal, qu'il solliciterait une interdiction provisoire de vente aux Etats-Unis de huit produits mobiles Samsung, dont le téléphone Galaxy S 4G.

Best Buy a gagné 3,2%. Le numéro un mondial des magasins d'électronique grand public, accepte que son fondateur et ex-président Richard Schulze accède à ses comptes pour lui permettre de formaliser une éventuelle offre d'achat de 8,8 milliards de dollars.

Tiffany a bondi de 7,2%. Le joaillier a pourtant revu encore une fois à la baisse ses prévisions de chiffre d'affaires et de bénéfice pour l'exercice en cours en invoquant l'environnement économique mondial, le tassement de marchés clés comme New York, l'Europe et l'Asie, et un affaiblissement des perspectives d'achats pour les fêtes de fin d'année.

Hertz Global Holdings a avancé de 8,1%. Le numéro deux de la location de voitures aux Etats-Unis a annoncé le rachat de Dollar Thrifty Automotive Group pour environ 2,3 milliards de dollars (1,84 milliard d'euros), mettant fin à deux ans de négociations. Dollar Thrifty a gagné 7,5%.

M&T Bank a progressé de 4,6%. La banque a annoncé lundi le rachat d'Hudson City Bancorp pour 3,7 milliards de dollars, ce qui lui permettra de développer ses activités sur la côte Est des Etats-Unis. Hudson City Bancorp s'est envolée de 15,7%.

IBM perd plu de 1%. Le groupe de services informatiques rachètera Kenexa, spécialiste des logiciels de ressources humaines, pour 1,3 milliard de dollars. Kenexa flambe de 41,4%. (Chuck Mikolajczak, Wilfrid Exbrayat pour le service français)