L'indice Russell 2000 des "small caps" a terminé en hausse de 0,63%, après avoir une nouvelle fois frôlé la zone de correction, définie par un recul de 10% par rapport au plus haut le plus récent.

Cette faiblesse des "small caps" a été l'un des traits dominants de la semaine boursière.

"Nous sommes en plein dans une correction sectorielle tournante : certains secteurs du marché font mieux que d'autres", déclarait Jerry Harris (Sterne Agee) à ce sujet en séance. "La faiblesse du Russell fournit l'occasion d'acheter ses valeurs à bon prix, ce qui les prépare à une bonne reprise dans le courant de l'année", ajoutait-il cependant.

L'indice S&P-500 pour sa part est remonté au-dessus de sa moyenne mobile de 50 jours proche de 1.868, zone qui a servi de soutien.

L'indice Dow Jones a gagné 44,50 points (0,27%) à 16.491,31. Le S&P-500 a pris 7,01 points, soit 0,37%, à 1.877,86. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 21,3 points (0,52%) à 4.090,59.

Sur la semaine, le Dow a perdu 0,56% et le S&P 0,03%, tandis que le Nasdaq a gagné 0,46%.

"Le marché a tenu et je pense qu'on a le sentiment que techniquement, il ne s'est pas effondré. On est arrivé en pensant que ce serait un jour comme hier et ça a été tout le contraire", a commenté Ken Polcari (O'Neil Securities).

Aux valeurs, General Motors a perdu 1,05%. Le construsteur automobile devra payer une amende de 35 millions de dollars dans le cadre de l'enquête ouverte par le ministère américain des Transports sur la gestion d'un défaut du système d'allumage de certains de ses modèles.

Verizon Communications a pris 2,3%, dopant à la fois le Dow et le S&P-500, un document boursier ayant montré que Berkshire Hathaway, la société d'investissement de Warren Buffett, avait acheté 11 millions d'actions de l'opérateur télécoms au premier trimestre.

Quelques sociétés ont fini sur de fortes hausses à la faveur de bons trimestriels.

Le distributeur J.C. Penney a ainsi bondi de 16,25% grâce à des résultats dépassant le consensus. Le fondeur Applied Materials a pris 8,13%, grâce à un chiffre d'affaires un peu supérieur aux attentes, tandis que le spécialiste de logiciels graphiques Autodesk a relevé sa prévision de C.A. annuel, ce qui lui a permis de progresser de 8%.

Le marché a sinon pris connaissance de deux statistiques ce vendredi. Les mises en chantier ont bondi de 13,2% en avril et les permis de construire ont atteint leur plus haut niveau depuis près de six ans, ravivant l'espoir d'une stabilisation du marché immobilier après les turbulences du début d'année.

L'indice PHLX de l'immobilier a gagné 0,77%.

Le deuxième indicateur a été nettement moins bon. Le moral des ménages américains a nettement reculé début mai en raison de leur pessimisme sur l'évolution de leurs revenus et malgré des perspectives économiques positives, suivant les premiers résultats de l'enquête mensuelle Thomson Reuters-Université du Michigan.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français)

par Ryan Vlastelica et Caroline Valetkevitch