L'indice Dow Jones, dont les 30 valeurs ont toutes fini dans le vert, a gagné 263,10 points, soit 1,63%, à 16.380,34. Le Standard & Poor's-500, plus large et principale référence de nombreux investisseurs, a pris 24,00 points (+1,29%) à 1.886,76 et le Nasdaq Composite, dominé par les valeurs technologiques, a progressé de 41,05 points (+0,97%) à 4.258,44.

Les petites capitalisations ont elles reculé après trois séances de vive hausse, leur indice phare, le Russell 2000 abandonnant 0,35%.

Sur la semaine, le S&P-500 a toutefois perdu 1,02%, son quatrième recul hebdomadaire consécutif, du jamais vu depuis août 2011. Il affiche désormais un repli d'environ 6% par rapport à son record historique du 19 septembre à 2.019,26.

Le Dow a quant à lui cédé 0,99% en cinq séances et le Nasdaq 0,42%.

Alors que la conjoncture macroéconomique européenne et les risques liés à l'épidémie de fièvre Ebola avaient influencé la tendance ces derniers jours, les résultats de sociétés ont repris la main vendredi, favorisant un rebond marqué.

General Electric a ainsi bondi de 2,35% après avoir publié un bénéfice trimestriel supérieurs aux estimations des analystes, permettant à l'indice sectoriel S&P de l'industrie de s'adjuger 1,97%.

Un autre industriel, Honeywell a pris 4,25% après ses propres résultats et le relèvement de ses prévisions.

GOOGLE EN BAISSE APRÈS SES TRIMESTRIELS

Les valeurs immobilières ont parallèlement bénéficié d'un article du Wall Street Journal selon lequel Fannie Mae et Freddie Mac, les deux géants du refinancement hypothécaire, sont proches d'un accord qui pourrait profiter au crédit immobilier. D.R. Horton, numéro un de la construction de logements aux Etats-Unis, a pris 6,15% et son concurrent Toll Brothers 2,46%.

Les investisseurs ont aussi salué l'annonce d'une hausse des mises en chantier en septembre et la première estimation de l'indice de confiance Thomson Reuters-Université du Michigan, qui a dépassé le consensus et atteint son plus haut niveau depuis juillet 2007.

"On a réussi à éviter une correction technique de 10%, même si on l'a approchée de très près, et maintenant le marché va chercher à élaborer un scénario favorable aux allocations d'actifs sur les actions, logique au vu de la faiblesse des variations", estime Peter Kenny, responsable de la stratégie de marché de Clearpool Group.

Jeudi, le S&P-500 était parvenu à finir en légère hausse après des déclarations de James Bullard, le président de la Réserve fédérale de St Louis, laissant entendre que la banque centrale pourrait prolonger ses achats d'obligations.

Les valeurs de l'énergie ont gagné 0,92%, grâce principalement au bond de 3,67% de l'action Schlumberger après un bénéfice trimestriel lui aussi meilleur qu'anticipé.

Les bénéfices des sociétés composant le S&P-500 sont attendues en hausse de 6,9% au troisième trimestre selon les données actualisées de Thomson Reuters, et leur chiffre d'affaires global devrait avoir progressé de 3,8%.

Toutes les sociétés qui ont publié leur comptes depuis la clôture de jeudi n'ont pas été à la fête : Google a ainsi cédé 2,6%, le ralentissement de la croissance de ses revenus publicitaires ayant incité plusieurs analystes à réduire leur objectif de cours.

Dans l'actualité des fusions-acquisitions, Mead Johnson a bondi de 9,9%. Selon plusieurs sources, le français Danone envisage de le racheter.

(Chuck Mikolajczak et Caroline Valetkevitch,; Marc Angrand pour le service français)