Sydney (awp/afp) - La National Australia Bank (NAB) a vu son bénéfice sous-jacent progresser au premier semestre 2015/2016 en raison d'une baisse de ses mauvaises créances, tout en publiant une perte nette attendue du fait de sa séparation de Clydesdale Bank, sa branche britannique en difficulté.

Les actionnaires de la NAB, l'un des quatre grandes banques australiennes, ont très largement voté en février en faveur d'une opération de scission visant à se débarrasser de Clydesdale Bank, qui est depuis des années une épine dans le pied du géant australien, pesant sur sa rentabilité.

La NAB a annoncé jeudi un bénéfice sous-jacent en hausse de 6,5% à 3,31 milliards de dollars australiens (2,1 milliards d'euros) sur les six mois qui se sont achevés au 31 mars.

Le bénéfice sous-jacent ("cash earnings" ou "cash profit"), indicateur de référence en Australie pour mesurer la performance opérationnelle des banques, exclut les éléments exceptionnels.

Or parmi ceux-ci, figurent dans le cas de la NAB l'opération de scission, qui a consisté en la distribution de 75% des titres Clydesdale aux actionnaires de NAB et la vente par introduction en Bourse des 25% restants.

Cette opération s'est traduite pour la NAB par une perte de 4,2 milliards de dollars australiens, qui a été inscrite dans les comptes du premier trimestre.

D'où la perte nette de 1,74 milliard de dollars australiens sur le semestre que la NAB a également annoncée jeudi, et qui est à comparer avec un bénéfice de 2,86 milliards sur la même période de l'exercice précédent.

"Ce sont nos premiers résultats ne se focalisant que sur nos activités en Australie et Nouvelle-Zélande", a commenté le directeur général Andrew Thorburn.

"Ils montrent que la réalisation de nos priorités stratégiques donne des résultats et jette les bases d'une croissance et de rendements durables", a-t-il ajouté.

La NAB a maintenu un dividende à 99 cents et pris le contrepied du secteur bancaire australien en réduisant de 6% ses créances mauvaises ou douteuses, qui se chiffrent toutefois toujours à 375 millions de dollars australiens.

L'effondrement des cours des matières premières pèse lourdement sur l'industrie australienne, ce qui est source de préoccupation pour les banques australiennes qui leur ont prêté des milliards de dollars.

Les banques font également face à une nouvelle règlementation mise en place par le régulateur australien qui accroît le ratio de réserves obligatoires.

Westpac et ANZ Bank ont toutes annoncé cette semaine d'importantes charges liées aux dépréciations d'actifs.

"Les décisions prises ces deux dernières années ont permis de simplifier et de renforcer l'activité de la NAB", a déclaré M. Thorburn.

afp/rp