Neopost (-6,4% à 47,87 euros) abandonne du terrain à la Bourse de Paris, pénalisé par des perspectives décevantes. En effet, le fabricant de machines à affranchir a prévenu hier soir, lors de la présentation de ses résultats annuels, que sa marge 2015 serait, de nouveau, en recul en raison de la poursuite de ses investissements destinés à renforcer la compétitivité de son activité logistique. Dans le détail, le groupe table sur une marge opérationnelle courante comprise entre 19,5 et 20,5% cette année, là où cette dernière s'élevait, en 2014, à 22% en baisse de 2 points.

Autre aspect des perspectives sanctionné par les investisseurs, l'incertitude autour de la croissance organique du chiffre d'affaires 2015, dans la mesure où Neopost a dévoilé une fourchette de prévision assez large, comprise entre -1 et +2%.

Pour rappel, le chiffre d'affaires du spécialiste du traitement du courrier, publié début mars, a reculé en 2014 de 0,2% en organique à 1,1 milliard d'euros.

En outre, le résultat net du groupe, en repli de 18,4% à 133,9 millions d'euros, est également ressorti en deçà des attentes du consensus qui tablait sur 146 millions.

Le reste de la publication est ressorti sans grande surprise, avec un résultat opérationnel courant en retrait de 6,8% à 244,6 millions d'euros et une dette nette de 962 millions d'euros, contre 869 millions au sortir de l'exercice 2013.

Un dernier point particulièrement mis en exergue par Société Générale, qui souligne que cette progression de la dette est sensiblement supérieure à ses attentes. Le bureau d'études maintient toutefois sa recommandation Conserver sur la valeur avec un objectif de cours de 47 euros.

En marge de cette publication, Neopost a également annoncé être en "discussions avancées" en vue d'une prise de participation majoritaire dans Temando, spécialiste du traitement des commandes dans l'e-commerce et la logistique.

Le groupe ne fournit pas les modalités de cette potentielle acquisition, mais précise que le niveau de sa marge 2015, dépendra "entre autres" des investissements nécessaires au développement de la société australienne.

(S.H)