Paris (awp/afp) - Un "délégué interministériel aux restructurations" sera nommé mercredi prochain et son dossier "prioritaire" sera celui du laboratoire Galderma à Nice, que Nestlé veut fermer en 2018, a indiqué mercredi soir à l'AFP une source syndicale à l'issue d'une entrevue au ministère du Travail.

Ce délégué (Jean-Pierre Floris, ex-PDG de Verallia, selon Le Figaro)sera chargé de "s'occuper du maintien de l'activité dans les entreprises en difficulté" et "le sujet de l'industrialisation va être le coeur de (sa) mission", a précisé Nathalie Strauss, déléguée CFDT du laboratoire.

Des représentants du centre de recherche en dermatologie basé à Sophia-Antipolis, qui emploie 550 personnes, ont été reçus en fin d'après-midi par un conseiller de la ministre du travail.

"Le gouvernement est très au courant du dossier et soutient vraiment les salariés (...) Ils ont pris acte de notre contre-proposition", a ajouté Mme Strauss.

Sans contester la réorientation stratégique de Nestlé, les salariés souhaitent que Nestlé n'abandonne pas le site de Sophia Antipolis pour la Suisse.

Ils proposent d'y "laisser le nouveau centre R&D envisagé par Nestlé", qui emploierait 150 personnes, et de chercher des repreneurs sérieux pour garantir "un maintien d'activité en sous-traitance" pour les 400 autres, en constituant un "bioparc" autour de Nestlé Skin Health.

Le ministère du Travail "nous (a) dit que cela avait du sens et que Bercy serait intéressé par ce projet de contre-proposition", selon la déléguée CFDT. Une entrevue au ministère de l'Economie est fixée le 24 novembre.

Interrogé par l'AFP, le ministère du Travail a indiqué "suivre le dossier de près".

Le groupe justifie la restructuration de sa filiale, à Sophia Antipolis depuis 1981, pour des raisons stratégiques: Galderma produit des crèmes, alors qu'il veut développer des soins de la peau par injection ou voie orale.

afp/rp