Vevey (awp) - Nestlé va procéder à des coupes supplémentaires dans les coûts et a déjà identifié les domaines concernés. "Au-delà des économies opérationnelles, des réduction de coûts seront nécessaires", a déclaré mercredi le directeur financier (CFO) François-Xavier Roger, lors de la journée des investisseurs à Vevey. "Nous regardons déjà à la dépense mais devons aller encore plus loin", selon lui.

Le CFO estime que les nouveaux potentiels d'économie structurels dépassent les 200 points de base avec 2019/20 pour horizon. "Il n'y aura aucune influence sur les objectifs 2016", a souligné M. Roger. La production, l'approvisionnement et les dépenses extraordinaires sont visés par la direction. Les mesures devraient améliorer la base de coûts de 1,6 mrd CHF, en prenant pour point de comparaison les deux dernières années.

Ces économies ne serviront pas uniquement à renforcer la rentabilité. A titre d'exemple, l'argent épargné entre 2013 et 2015 a profité à 60% aux marques de Nestlé, à 25% à l'amélioration de la compétitivité et 15% à la marge, a expliqué le CFO. Ce dernier a par ailleurs précisé les priorités en termes d'investissements, à savoir le renforcement du portefeuille, la montée en gamme des produits existants, l'expansion globale, l'innovation et la vente en ligne.

Nestlé produira également un effort particulier en termes de flux de trésorerie libre. L'année dernière, cet indicateur s'est fixé à 11,2%, contre 9,9% pour les concurrents.

Le géant veveysan s'engage par ailleurs à fournir aux actionnaires un rendement du capital investi (ROIC) attrayant. Le ROIC s'est affiché à un niveau assez élevé (30%) en prenant en compte l'écart d'acquisition, mais à 10,9% seulement sans la valeur du goodwill.

Pour le CFO, il faut donc se montrer discipliné et prudent au moment de procéder à des acquisitions et racheter des sociétés qui sont culturellement et financièrement compatibles.

En termes de croissance, le directeur général (CEO) Paul Bulcke a confirmé pour sa part l'objectif annuel de 5-6%. Il s'est montré confiant quant au futur vote sur l'appartenance de la Grande-Bretagne à l'Union européenne. Brexit ou non, Nestlé possède un bonne couverture naturelle, a-t-il assuré.

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