L'indice Dow Jones des 30 grandes valeurs a gagné 113,75 points, soit 0,50%, à 22.775,39 et le S&P-500, plus large, 14,33 points ou 0,56%, à 2.552,07.

Le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, a avancé de son côté de 50,73 points (0,78%) à 6.585,36. 

C'est la quatrième séance de suite où les trois grands indices signent des clôtures records.

Le S&P-500, référence des gérants américains, en est à lui seul à sa huitième séance consécutive de hausse, égalant une série qui remontait à juillet 2013, et il signe une sixième clôture record d'affilée pour la première fois depuis juin 1997, quand il avait également enchaîné huit hausses de suite.

A Washington, la Chambre des représentants a voté un projet de budget 2018 assorti d'une disposition qui doit permettre son adoption à la majorité simple au Sénat et accélérer ainsi la réforme fiscale, l'un des grands chantiers du président Donald Trump dont Wall Street attend des effets rapides sur les profits des entreprises.

La journée a aussi vu la publication de plusieurs indicateurs dépeignant une économie toujours solide en dépit des perturbations causées par les ouragans à la fin de l'été.

Le déficit commercial est revenu en août à son plus bas niveau en 11 mois et les commandes à l'industrie ont augmenté plus que prévu, tandis que les inscriptions au chômage ont sensiblement diminué la semaine dernière.

L'attention se porte maintenant sur les chiffres des créations d'emplois de septembre, attendus vendredi, et les résultats des entreprises au troisième trimestre dont la publication va bientôt commencer.

Les estimations compilées par Thomson Reuters donnent pour l'instant une hausse de 5,5% des bénéfices des sociétés du S&P-500 par rapport au troisième trimestre 2016, ce qui marquerait un ralentissement après la croissance à deux chiffres observée sur les deux premiers trimestres de l'année.

Une enquête Reuters publiée jeudi montre que les stratèges et analystes attendent une pause du S&P-500 en fin d'année avant une nouvelle progression en 2018. Selon la médiane des prévisions de 47 d'entre eux, l'indice terminerait l'année à 2.525 points, soit 13% au dessus de son niveau de clôture de 2016 mais en dessous de son niveau actuel.

LE DOLLAR AU PLUS HAUT DEPUIS LA MI-AOÛT

Neuf des 11 grands indices sectoriels S&P ont fini en hausse, emmenés par les technologiques (+1,06%) et les financières (+0,99%).

Les technologiques ont profité de la bonne tenue de plusieurs poids lourds du secteur tandis que les financières ont salué la confirmation par le Sénat de Randal Quarles, un partisan d'une simplification de la régulation bancaire, au poste de gouverneur de la Réserve fédérale où il aura la charge de la supervision.

Goldman Sachs, en hausse de 2,39%, a signé la plus forte hausse du Dow Jones devant Microsoft, qui a pris 1,71% à la faveur d'un relèvement de recommandation de Canaccord Genuity.

Le géant de la vidéo en ligne Netflix s'est adjugé 5,39%, meilleure performance du S&P-500, en réaction à une première hausse de ses tarifs aux Etats-Unis depuis 2015.

En deuxième position, Constellation Brands s'est adjugé 4,01% à 209,25 dollars après un record à 213,40. Le propriétaire de la bière Corona a battu le consensus pour le neuvième trimestre d'affilée avec l'annonce d'un bénéfice en hausse de 39,2% sur son deuxième trimestre clos le 31 août et il a relevé ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice.

Quelque 5,9 milliards d'actions ont changé de mains sur les différents marchés américains contre une moyenne de 6,2 milliards sur les 20 dernières séances, selon les données Thomson Reuters.

L'appétit pour les actions et la perspective d'une hausse de taux en décembre, confortée par les indicateurs du jour, ont fait monter les rendements des emprunts d'Etat tandis que le dollar a atteint un pic de sept semaines.

Trois responsables de la Fed - Patrick Harker, président de la Fed de Philadelphie et ses collègues John Williams de la Fed de Philadelphie et Esther George de Kansas City - se sont exprimés jeudi en faveur d'une hausse de taux en décembre, comme attendu par les marchés.

L'indice dollar, qui mesure la valeur du billet vert face à un panier de six grandes devises, est monté jusqu'à 93,989, un plus haut depuis le 17 août.

L'euro/dollar a reculé de 0,5% à 1,1705, le compte rendu de la dernière réunion monétaire de la Banque centrale européenne laissant présager un soutien monétaire prolongé, même s'il est atténué, dans la zone euro.

A la clôture, le rendement des Treasuries à 10 ans grimpait à 2,35% contre 2,33% mercredi et celui du papier à 10 ans montait à 2,89% contre 2,88%.

Les cours du pétrole, eux, ont rebondi de 2% sur le Nymex.

(avec Gayathree Ganesan et Ankur Banerjee à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)

par Caroline Valetkevitch

Valeurs citées dans l'article : Netflix, Constellation Brands, Inc.