Commodesk - Dans sa dernière évaluation de la prochaine récolte de coton au Brésil, Djalma Aquino, expert à la Conab, prévoit une réduction de la production de 23%, soit 1,44 million de tonnes en 2012-2013, contre 1,87 million de tonnes en 2011-2012.

Les superficies semées en coton tomberaient cette année à 985.000 hectares, 29% de moins que les 1,4 million d'hectares de la saison dernière. La différence tient au choix que les producteurs du Mato Grosso ou de Bahia ont fait de cultiver plutôt du soja ou du maïs, deux plantes à la rentabilité supérieure et présentant des risques moindres.

Pour Luiz Augusto Barbosa, producteur dans le Minais Gerais, où les semis d’automne ont reculé de 35%, c’est la première fois depuis 12 ans qu’il ne plante pas de coton.

Les coûts de production ont aussi augmenté sensiblement pour le coton, passant de 4.500 à  5.200 reais (de 1,65 à 1,91 euro) par hectare, ce qui influe sur les choix des planteurs.
Les rendements seraient en revanche meilleurs cette année, avec 3.815 kg attendus par hectare, contre 3.513 kg en 2011-2012, du fait de conditions météorologiques plus favorables et de l’emploi de variétés plus productives. L’Association des Producteurs de coton du Mineira recommande une rotation des cultures, en alternant des semis sur des surfaces réduites et des semis sur des champs élargis, dans une optique de durabilité.

La superficie consacrée au coton au Brésil chute également en relation avec la hausse des stocks mondiaux. Les leaders de l'industrie s'inquiètent de la stratégie chinoise d’accumulation de balles de coton, s’attendant à une chute des cours quand les producteurs chinois mettrons ces stocks sur les marchés, explique Dante Daniel Dauer, négociant chez Cugnier, à Itajaí, Etat de Santa Catarina, joint par Commodesk.

A ce stade, ce sont les pluies de janvier qui détermineront le succès de la floraison. Un manque d’eau se répercuterait sur la productivité. Le coton se cultive sur six mois, et requiert une attention de tous les instants. Vous ne pouvez jamais vous éloigner du champ, résume un technicien agricole sur le média professionnel Canal Rural.