Le fabricant français de câbles indique que ses comptes du premier semestre intègrent un gain net de 48 millions d'euros lié à une reprise de provision en rapport à l'enquête de la Commission européenne pour entente dans le câble.

Le groupe, dont la gouvernance a été vivement critiquée en début d'année par le fonds Amber Capital, a ajouté qu'il s'attendait toujours à une progression de sa marge opérationnelle pour l'année.

"L'ampleur dépendra des conditions de marché du deuxième semestre", précise toutefois, Frédéric Vincent, le PDG de Nexans, cité dans un communiqué.

Le groupe avait provisionné initialement 200 millions d'euros dans le cadre de la procédure européenne pour cartel. Après l'amende de 70,6 millions d'euros infligée par la Commission, Nexans a conservé dans ses comptes une provision de 80 millions d'euros pour couvrir d'éventuels risques juridiques liés à l'enquête de Bruxelles.

"Avec l'aide de nos avocats, nous avons déterminé de façon probabiliste un risque que nous avons reflété dans nos comptes à hauteur de 80 millions d'euros", a expliqué Nicolas Badré, le directeur financier de Nexans, lors d'une conférence téléphonique.

"La décision de la Commission européenne pousse potentiellement des clients en Europe à nous attaquer. Ce n'est pas encore le cas mais il est probable que cela puisse arriver", a ajouté le dirigeant. "(La décision) pourrait aussi pousser d'autres juridictions à accélérer leurs enquêtes sur le même sujet."

Au cours des six premiers de l'année, Nexans a dégagé un chiffre d'affaires de 2,30 milliards d'euros contre 2,35 milliards un an auparavant.

Sa marge opérationnelle s'est quant à elle améliorée à 77 millions d'euros à fin juin contre 75 millions au premier semestre 2013.

(Matthieu Protard, édité par Gilles Guillaume)