Nicox grimpe de plus de 4,5% à 6,10 euros, soutenu par une bonne nouvelle. La FDA américaine a terminé la revue du dossier d’Investigational New Drug (IND) pour NCX 4251, un premier traitement ciblé du bord de la paupière pour des patients présentant des épisodes aigus de blépharite, une pathologie de l’œil caractérisée par une rougeur et un gonflement des paupières. Nicox prévoit en conséquence d'initier bientôt l'étude clinique de phase 2, dont les premiers résultats sont attendus au cours du second semestre 2019.

Avec le NCX 4251, la biotech française renforce ainsi sa présence aux Etats-Unis.

En effet, un autre traitement, le NCX 470, dont le potentiel de réduction de la pression intraoculaire (PIO) serait même supérieur à celui du Vyzulta, déjà commercialisé, est actuellement en étude clinique de phase 2 aux Etats-Unis.

Interrogé par l'AOF, le président de Nicox, Michele Garufi, a indiqué que ce traitement pourrait devenir une possible thérapie de première ligne pour la réduction de la PIO chez les patients atteints d'un glaucome.

Le dirigeant a par ailleurs rappelé que son groupe détenait les droits de NCX 470, contrairement à Vyzulta, licencié à Bausch+Lomb. "Détenir l'exclusivité des droits nous permet de dégager le maximum de valeur", a précisé le dirigeant.

Ce dernier n'entend donc plus céder ses molécules à de grands groupes. "En Europe, certains laboratoires privilégient les accords de licence. Je pense qu'il faut plutôt suivre le modèle des biotechs américaines qui développent leurs molécules puis les commercialisent ou se font purement et simplement rachetées", souligne Michele Garufi.

En tout état de cause, les Etats-Unis réussissent à Nicox. En décembre 2017, Vyzulta a commencé à être vendu sur le marché américain grâce à son partenaire Bausch+Lomb.

En début de mois, Vyzulta a reçu le feu vert à la commercialisation du traitement au Canada et devrait recevoir ce même feu vert chez tous les pays qui acceptent les indications de la FDA, comme le Mexique.

Nicox reçoit des redevances nettes croissantes (de 6% à 12% sur les ventes mondiales de Vyzulta) ainsi que des paiements d'étape pouvant atteindre un montant de 150 millions de dollars en fonction des ventes du médicament.

Enfin, Nicox devrait lancer cet été aux Etats-Unis la commercialisation de Zerviate, un traitement dédié au traitement du prurit oculaire associé aux conjonctivites allergiques.

"Nicox est la seule biotech française a être parvenue à homologuer deux traitements, Vyzulta et Zerviate, aux Etats-Unis", rappelle Michele Garufi qui compte bien faire homologuer à terme le NCX 470 puis le NCX 4251.