(Actualisation: déclarations de Carlos Ghosn, contexte, commentaires d'un analyste) 


  TOKYO (Agefi-Dow Jones)--Carlos Ghosn, le PDG de Renault (>> Renault) et Nissan (>> Nissan Motor Co Ltd), va quitter son poste de directeur général du constructeur automobile japonais en avril, a annoncé Nissan. Il sera remplacé par Hiroto Saikawa, nommé co-directeur général l'année dernière après l'acquisition d'une participation de contrôle dans Mitsubishi (>> MITSUBISHI MOTORS CORPORATION). 


  Carlos Ghosn, qui souhaite un rôle élargi de supervision de l'alliance avec Renault et Mitsubishi, restera président de Nissan. Outre ses fonctions chez Renault et Nissan, il occupe également la présidence de Mitsibushi. 


  Carlos Ghosn dirige Nissan depuis 1999. Il avait alors été nommé pour éviter la faillite et avait permis au groupe de renouer avec la rentabilité en un an. 


  "Il arrive un temps où il faut faire des choix. Je choisis de passer le relais chez Nissan", a déclaré Carlos Ghosn jeudi, lors d'un entretien à Tokyo. 


  Carlos Ghosn, né au Brésil de parents libanais et élevé en France, est admiré dans le secteur international de l'automobile pour avoir réussi à redresser Nissan et créé l'alliance avec Renault, un modèle dans un secteur où les constructeurs automobiles doivent investir dans de nouvelles technologies à un rythme qui dépasse souvent leur capacité à le faire seuls. 


  Ce changement à la tête de Nissan répond en partie aux questions sur la relève de Carlos Ghosn au sein de l'alliance, mais des interrogations de poids demeurent, concernant notamment la pérennité de la structure actionnariale actuelle. Renault contrôle 43% de Nissan et le constructeur japonais détient 15% de son homologue français. 


  La pression risque de s'intensifier sur Nissan et Renault pour qu'ils fusionnent, estiment les analystes. "Cette pression vient du gouvernement français et de l'équipe dirigeante de Renault", souligne Takaki Nakanishi, analyste du secteur automobile au Japon qui possède son propre cabinet de recherche. 


  -Sean McLain, The Wall Street Journal 


  (Version française Aurélie Henri et Valérie Venck)  ed: ECH - VLV 
Valeurs citées dans l'article : Renault, MITSUBISHI MOTORS CORPORATION, Nissan Motor Co Ltd