Le deuxième constructeur automobile de l'archipel avait annoncé le 2 octobre le rappel de la totalité des 1,2 million de nouveaux véhicules vendus au Japon au cours des trois dernières années après avoir découvert que du personnel non compétent avait procédé à des tests de sécurité dans six usines.

Une enquête interne a montré que des telles pratiques étaient toujours en cours jusqu'au 11 octobre dans l'usine de Shonan de la filiale Nissan Shatai, a reconnu un porte-parole de Nissan, confirmant des informations rapportées à Reuters un peu plus tôt par deux sources proches du dossier.

Lors d'une conférence de presse tenue le 2 octobre, le directeur général Hiroto Saikawa avait déclaré que seuls des techniciens certifiés avaient effectué des vérifications depuis le 20 septembre.

Le constructeur a finalement admis mercredi que deux techniciens non certifiés avaient effectué des inspections dans l'usine de Shonan même après cette date sur environ 3.800 véhicules. Les livraisons de véhicules produits dans cette usine ont été suspendues après la découverte du problème et ont repris le 16 octobre, a ajouté Nissan.

Le ministère japonais du Territoire, des Infrastructures et des Transports a dit avoir procédé à des inspections dans les usines de Nissan et découvert que les signatures de techniciens qualifiés avaient été utilisées pour valider ces contrôles finaux opérés par du personnel non agréé.

Le ministère a demandé à Nissan d'indiquer d'ici la fin du mois les mesures qu'il comptait prendre pour éviter que cela ne se reproduise.

A la Bourse de Tokyo, l'action Nissan a fini en hausse de 0,09% et celle de Nissan Shatai a cédé 0,55%.

(Maki Shiraki et Thomas Wilson; Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Valeurs citées dans l'article : Renault, NISSAN SHATAI CO., LTD., Nissan Motor Co Ltd