Tokyo (awp/afp) - Le constructeur d'automobiles japonais Nissan, pionnier de la voiture électrique dans le monde avec la Leaf, est en discussions avec la firme d'électronique Panasonic en vue de lui céder son activité de batteries, a rapporté vendredi le quotidien économique Nikkei.

Le groupe, qui détient une coentreprise dans ce domaine avec son compatriote NEC, souhaite vendre sa part de 51%, affirme le Nikkei.

"Il s'agit de spéculations", a cependant démenti le partenaire du français Renault dans un communiqué, tout en ajoutant: "Nissan s'engage à produire les meilleurs véhicules électriques. A cette fin, nous évaluons constamment notre stratégie".

Nissan a fondé en 2007 avec NEC la compagnie Automotive Energy Supply Corporation (AESC), qui fabrique des batteries lithium-ion pour les Leaf assemblées au Japon, ainsi que pour certains modèles hybrides (essence-électricité). Elle compte un peu plus de 500 employés, pour un chiffre d'affaires de 36,6 milliards de yens (323 millions d'euros), selon le site internet d'AESC.

D'après le Nikkei, Nissan envisage aussi de se désengager de ce créneau aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.

Ces informations interviennent une semaine après la décision du géant de l'électronique Sony, présent dans cet univers depuis 1975, de céder ses filiales dédiées aux batteries à son compatriote Murata.

Le rapprochement des activités de NEC, Nissan et Sony avait été évoqué il y a quelques années, avec l'ambition de maintenir la puissance des Japonais dans ce domaine industriel qui requiert des techniques de pointe et des investissements importants.

Les acteurs nippons du secteur, dont Sony, NEC et Panasonic-Sanyo, ont mené nombre d'avancées, mais les aléas des marchés les obligent aussi parfois à faire des choix.

afp/rp