PARIS, 27 novembre (Reuters) - Nissan va réunir lundi un conseil d'administration extraordinaire pour faire le point sur les négociations concernant une limitation des droits de vote de l'Etat français dans Renault, selon le site internet des Echos.

Un bras de fer est engagé depuis le printemps entre le PDG de Renault et Nissan, Carlos Ghosn, et le ministre français de l'Economie, Emmanuel Macron, en raison de la montée de l'Etat au capital de Renault, Nissan considérant que la manoeuvre déséquilibre l'alliance.

L'idée serait que l'Etat ne dispose pas de ses droits de votes dans leur totalité pour les décisions de type ordinaire, comme des nominations au conseil de Renault, tout en conservant sa minorité de blocage sur les sujets stratégiques, précise le quotidien économique sur son site internet.

L'alliance Renault-Nissan n'était pas immédiatement disponible pour commenter ces informations vendredi.

L'Etat français, qui a porté en avril sa participation dans Renault de 15% à 19,7% pour s'assurer des droits de vote doubles, a proposé de limiter ceux-ci dans le cadre d'un compromis proposé à Nissan le 6 novembre, ont dit des sources à Reuters.

Emmanuel Macron a réaffirmé mercredi dernier que l'Etat français n'accepterait aucun changement dans la structure de l'alliance entre Renault et Nissan et il a rejeté l'idée d'une fusion entre les deux groupes automobiles.

Renault détient 43,4% du capital de Nissan, qui lui-même possède une participation sans droits de vote de 15% dans le constructeur français. (Laurence Frost et Cyril Altmeyer, édité par Marc Angrand)

Valeurs citées dans l'article : Nissan Motor Co Ltd, Renault