Le groupe automobile a réalisé un chiffre d'affaires de 13,13 milliards d'euros, en hausse de 25,2% sur un an et en croissance de 19,7% hors Avtovaz. Le consensus Inquiry Financial pour Thomson Reuters donnait 12,49 milliards.

"Les marchés ont été meilleurs que prévu au premier trimestre et nous avons bien performé", a déclaré la directrice financière de Renault Clotilde Delbos au cours d'une téléconférence avec les analystes.

"Du côté négatif, nous anticipons des vents contraires significatifs liés aux prix des matières premières et nous avons des incertitudes concernant le marché britannique et la demande en diesel."

La hausse de 15,8% des ventes en volume sur le trimestre a contribué pour 9,2 points à la croissance du chiffre d'affaires, et les ventes aux partenaires, avec notamment le démarrage de la Nissan Micra produite chez Renault à Flins, pour 3,5 points.

L'effet prix lié aux dernières nouveautés, comme le renouvellement de la Mégane, et les changes ont contribué respectivement pour 2,4 points et 1,3 point, l'évolution des devises russe et brésilienne éclipsant l'impact négatif de la livre sterling.

Renault a confirmé ses objectifs 2017 de hausse de son chiffre d'affaires et de sa marge opérationnelle, et a relevé sa prévision la plus optimiste pour le marché mondial cette année, à +2,5% contre +2% jusqu'ici, ainsi que sa projection pour le marché russe attendu désormais en rebond de 5% et non plus stable comme il le prévoyait jusqu'ici.

Clotilde Delbos a également confirmé que les réductions de coûts, moins importantes que prévu l'an dernier à cause d'un effort de R&D sur le diesel, l'électrification et les autres projets futurs, seraient plus importants cette année.

Elle n'a pas évoqué l'enquête judiciaire en cours en France sur les importants dépassements d'émissions polluantes de moteurs diesel Renault en conditions réelles de roulage, par rapport aux niveaux mesurés dans les conditions précises des tests d'homologation.

Elle a simplement indiqué que la baisse de la demande pour ce type de motorisation chez les particuliers en Europe était actuellement compensée par une hausse du diesel sur d'autres marchés.

L'intégration de la marque Lada a permis à la Russie de remonter d'un coup sur un an de la neuvième à la deuxième place des marchés mondiaux du groupe, derrière la France et devant l'Italie.

Reflet de l'ouverture des nouveaux marchés à l'international, l'Iran est quant à elle montée de la 13e à la 6e place, tandis que la part non européenne des ventes a rebondi à 45% contre 41% un an plus tôt, son plus haut niveau depuis quatre ans.

PSA, dont les principaux marchés sont désormais la France, l'Iran et la Chine, a de son côté fait état mercredi d'une hausse de 4,9% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, à 13,6 milliards d'euros.

(Edité par Dominique Rodriguez)

par Gilles Guillaume