Montréal (awp/afp) - La compagnie ferroviaire Canadien Pacifique a annoncé lundi mettre un terme à son offre d'achat hostile de la compagnie ferroviaire américaine Norfolk Southern.

Le deuxième groupe ferroviaire canadien avait proposé l'an dernier une fusion avec Norfolk Southern pour environ 28 milliards de dollars américains.

Norfolk avait repoussé à deux reprises les avances du CP. Ce dernier avait dénoncé les pressions des compagnies ferroviaires américaines auprès du régulateur fédéral américain (Surface Transportation Board) contre cette acquisition.

"Canadien Pacifique proposait la création d'un véritable groupe ferroviaire de bout en bout qui aurait renforcé la concurrence, réduit la congestion du fret" tout en garantissant un service aux expéditeurs et créant de la valeur pour les actionnaires, a indiqué le CP dans un communiqué.

"Nous avons reconnu depuis longtemps la nécessité d'une consolidation du ferroviaire nord-américain" afin de faire face à la demande d'une économie en croissance, a expliqué le PDG du CP Hunter Harrison. Mais "sans une voie claire à une fusion amicale à l'heure actuelle, nous allons nous concentrer entièrement à servir nos clients et créer de la valeur à long terme pour nos actionnaires".

Une fusion entre CP et NSC aurait donné naissance à un géant du transport de marchandises par rail en Amérique du Nord, avec des débouchés sur les océans Atlantique et Pacifique et sur le golfe du Mexique, et offert une alternative au carrefour ferroviaire de Chicago, notoirement encombré.

Avec une capitalisation boursière de 21 milliards de dollars, Canadien Pacifique détient 22.000 kilomètres de voies ferrées au Canada et aux Etats-Unis. La société Norfolk Southern a un réseau ferré de 32.000 kilomètres principalement dans le sud-est américain.

La fin de la fusion a était bien accueillie à la Bourse de New York où l'action Canadien Pacifique montait de 5% à 139,50 dollars vers 14H50 GMT. L'action Norfolk Southern baissait de 1,5% à 80 dollars.

afp/rp