Novartis recule de 1,23% à 84,10 francs suisses malgré des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et la confirmation des objectifs annuels. Les investisseurs semblent déçus par la longueur du processus de séparation de la filiale spécialisée dans les traitements oculaires, Alcon. Le groupe pharmaceutique suisse vise une introduction en Bourse de cette activité à partir du premier semestre 2019. Novartis doit en effet laisser le temps à Alcon de démontrer au marché sa capacité à créer de la valeur en poursuivant la croissance de ses ventes et l'amélioration de sa marge.

Selon Novartis, le jeu en vaut la chandelle. La revue stratégique entamée début 2017 a en effet montré que la création d'une entreprise autonome au travers d'une introduction en Bourse pourrait créer un supplément de valeur pour les actionnaires.

En attendant la confirmation du redressement d'Alcon, le groupe suisse assure avoir accompli de grands progrès en développant des solutions possibles sur les marchés des capitaux. Ces solutions comprennent l'établissement d'états financiers propres, la structuration d'entités fiscales et juridiques ainsi que l'identification des lieux où l'enregistrement et la cotation d'une nouvelle entité pourraient se faire.

Au troisième trimestre, Novartis a réalisé un résultat net de 3,017 milliards de dollars, en hausse de 3% (+4% à taux de change constants). Les analystes tablaient sur 2,93 milliards, selon Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a grimpé de 2% à 12,413 milliards de dollars, une performance qui dépasse également le consensus (12,2 milliards).

Dans le sillage de ces résultats, Novartis a confirmé ses perspectives 2017. Son  chiffre d'affaires devrait être globalement similaire à celui de l'exercice précédent (à taux de change constants), après absorption de l'impact de la concurrence des génériques, notamment de ceux de Glivec aux Etats-Unis et en Europe.

Le résultat opérationnel devrait être largement similaire à celui de l'exercice précédent ou en légère baisse.