Zurich (awp) - Novartis prévoit de dévoiler mardi 25 avril ses résultats sur les trois premiers mois de l'année. Quatorze analystes se sont livrés à l'exercice des pronostics:

T1 2017E
(en mio USD)         consensus AWP    T1 2016A

chiffre d'affaires:
- groupe                 11'621        11'600
- Innovative Medicines    7'695         7'729
- Sandoz                  2'478         2'445
- Alcon                   1'407         1'426
Ebit de base*             3'026         3'261
bénéfice net de base*     2'621         2'788

(en USD)
BPA de base*               1,13          1,17

* hors amortissements sur actifs intangibles, charges de dépréciation,
  frais d'acquisition et d'intégration, ainsi que tout élément jugé
  exceptionnel de plus de 25 mio USD

FOCUS: les analystes sont unanimes à considérer que le premier trimestre de Novartis sera le moins bon de l'exercice 2017 et tous tablent sur un repli plus ou moins marqué de la rentabilité. La base de comparaison est de surcroît jugée élevée, notamment en matière de revenus.

La licence pour le moteur de ventes Glivec/Gleevec est désormais parvenue à expiration aux Etats-Unis aussi et la concurrence des génériques doit se faire de plus en plus insistante.

Le laboratoire rhénan a par ailleurs dû se résoudre à étoffer son budget promotionnel pour tenter d'imposer sur le marché son médicament pour le coeur Entresto et son antipsoriasis Cosentyx, pour lesquels les débuts de commercialisation se sont avérés plus poussifs qu'escompté, en particulier pour l'Entresto. Certains observateurs supputent par ailleurs sur des concessions tarifaires pour ces deux produits.

Au delà de la performance financière, les analystes scruteront avidement toute nouvelle sur l'unité ophtalmologique (Alcon), en difficultés chroniques et qui a fait par le passé l'objet de spéculations sur un cession pure et simple de ce segment d'activité. La direction a elle même reconnu fin janvier n'écarter aucune option.

OBJECTIFS: l'exécutif de Novartis a adopté une certaine retenue en janvier, au moment d'aborder la question des perspectives à court terme. La direction anticipe pour 2017 une évolution latérale, hors effets de changes, de ses revenus et devise l'impact de la concurrence des génériques à 2,5 mrd USD. L'Ebit de base risque aussi de faire du surplace, voire de reculer marginalement.

Par divisions, les revenus de Innovative Medicines (anciennement Pharma) doivent rester stables. Ceux d'Alcon risquent de stagner ou au mieux de grappiller quelques points de pourcentage. La contribution des génériques concoctés par Sandoz doit à nouveau avoir modérément augmenté.

POUR MÉMOIRE: l'incubateur de produits en développement du mastodonte pharmaceutique rhénan a régulièrement tenu le haut de l'affiche depuis le début de l'année, pour des motifs plus ou moins heureux. Du côté des bonnes nouvelles, le Kisqali (ribociclib) a obtenu mi-mars le feu vert de l'Agence sanitaire américaine (FDA) pour prescription contre le cancer du sein avancé ou métastasé HR+/HER2-.

Le gendarme américain des médicaments a accordé il y a quelques jours un statut de percée thérapeutique à la thérapie cellulaire expérimentale CTL019 (tisagenlecleucel), dans l'indication en seconde ligne de traitement contre le lymphome diffus des cellules B (DLBCL) récurrent/réfractaire chez l'adulte, après avoir déjà octroyé fin mars à cette substance un statut d'examen prioritaire pour le traitement d'enfants et de jeunes adultes atteints de leucémie aiguë lymphoblastique de type B.

Nettement moins porteur pour le titre, Novartis a essuyé en mars un nouvel échec en étude clinique de phase III sur son traitement expérimental RLX030 (serelaxin), destiné à combattre l'insuffisance cardiaque sévère. La substance n'a pas atteint ses critères primaires d'évaluation, à savoir une réduction de la mortalité sur six mois et de la péjoration des carences cardiaques après cinq jours d'administration, en complément d'un traitement standard.

COURS DE L'ACTION: si les actionnaires de Novartis n'avaient déjà pas le sourire en fin d'année dernière, l'évolution du cours depuis début janvier ne leur aura pas déridé les zygomatiques. La nominative affiche un retard d'un gros point de pourcentage sur son niveau de fin 2016 et figure ainsi parmi les moins bonnes performance d'un SMI en hausse de plus de 4%.

Homepage: www.novartis.com

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