Dans le cadre de sa stratégie de déploiement digital, NRJ Group entre au capital du MCN Share Fraiche, réseau de chaînes Lifestyle. Il s'agit de la première réalisation du programme d'identification et d'acquisition d'entreprises présentant un fort potentiel de croissance dans l'univers digital, initié par le groupe. Share Fraiche regroupe déjà 60 chaînes, près de 1 million d'abonnés et génère 5 millions de vues par mois. En parallèle, NRJ Global, régie publicitaire du Groupe NRJ, signe avec Share Fraiche un partenariat exclusif de commercialisation.

"L'association avec Share Fraiche permet à NRJ Group de renforcer son positionnement sur le divertissement et d'augmenter son offre vidéo digitale, déjà forte de 20 millions de vues mensuelles. Elle s'inscrit dans la dynamique de progression du groupe NRJ, qui vient de signer un record d'audience en audio digital avec près de 50 millions de sessions d'écoutes actives. Elle complète également la thématique gaming & high-tech développée par le lancement récent de la marque NRJ Games", a expliqué Kevin Benharrats, directeur délégué au développement numérique de NRJ Group.


AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Le groupe possède une marque forte qu'il peut décliner dans différentes activités. La marque NRJ est particulièrement connue par les « jeunes ».
- Le groupe est engagé dans un projet de rationalisation de ses activités. Le processus d’ouverture du capital de sa filiale Towercast — annoncé en février 2008 mais ralenti par la crise — devrait se préciser en 2010.
- Le groupe compense la chute des recettes publicitaires de ses chaînes de radio grâce à sa présence sur la TNT. Les comédies musicales sont également un relais de croissance.

Les points faibles de la valeur
- L’incertitude reste toujours aussi forte, tant sur la conjoncture publicitaire en 2010 que sur la capacité de la station NRJ à faire progresser sa part d’audience.
- Le modèle économique du groupe repose sur une structure de coûts fixes élevés. Un recul de 10% du chiffre d'affaires génère une baisse de 8,5 millions d'euros du résultat opérationnel.
- Le potentiel des relais de croissance est incertain. Les recettes publicitaires représentent encore plus de 80% des facturations totales.
- Les radios musicales sont désormais fortement concurrencées par Internet et par la musique mobile (téléphones portables, baladeurs numériques). Le groupe doit convaincre de sa capacité à développer une offre complémentaire « on air, on line et on demand », c’est-à-dire sur les ondes, sur Internet et à la demande.
- Les chaînes de radio à l’international du groupe sont en difficulté.
- Le faible flottant peut limiter l'attrait du titre auprès des investisseurs. Le marché spécule même régulièrement sur un retrait de la cote.

Comment suivre la valeur
- NRJ Group, en tant que régie publicitaire comme en tant que média, est sensible à l'évolution du marché publicitaire. Toutefois un spot publicitaire radio est extrêmement rapide à réaliser et permet à ce média de profiter de tout retournement de la conjoncture.
- Le cours de Bourse est susceptible de réagir positivement ou négativement à tout nouveau sondage d'audience (barèmes Médiamétrie).
- NRJ reste ouvert à toute opportunité d’acquisition, à condition de constater une « forte synergie » avec son coeur d’activité dans les médias. Le marché estime qu’un rapprochement avec NextRadioTV serait pertinent.

Communication - Medias
La consolidation devrait se poursuivre dans les médias car le contexte est favorable à une poursuite des rapprochements, en particulier dans l'audiovisuel. Les grands groupes détiennent près de 13 milliards d'euros de liquidités, leur permettant de réaliser des opérations. Les sociétés du secteur, qui ont souvent des marges bien plus faibles qu'avant la crise, ont intérêt à atteindre une taille critique pour trouver des relais de croissance. Ainsi, dans la télévision, racheter des petites chaînes permet de tirer profit de la fragmentation de l'audience observée depuis plusieurs années. Jusqu'à présent, à la différence de leurs concurrents étrangers, les intervenants ont peu investi en France. Tous ont néanmoins affiché leur volonté de se développer dans le secteur des médias, sans compter sur les ambitions des opérateurs télécoms.