SFR a indiqué que sa filiale Numergy, dont l'opérateur détient 100% du capital depuis fin janvier, a signé un contrat de référencement de cloud public pour les 56 entités de l'Union Européenne en tant que chef de file du consortium international CTA (Cloud Team Alliance). Ce dernier est composé de Numergy (France), Portugal Telecom (Portugal), Gigas (Espagne) et Enter (Italie).

Depuis déjà fin 2012, la Commission avait fait part de son besoin de solutions cloud en termes d'infrastructures, de capacité de calcul et de réseau. Le but pour le consortium européen CTA, avec Numergy, est de proposer une offre cloud en IaaS (Infrastructure as a Service) dont bénéficiera la Commission, ainsi que d'autres institutions de l'Union européenne, afin de sécuriser ses données qui seront hébergées sur le territoire européen et permettre une interopérabilité entre les pays pour les utilisateurs de la solution.

Ainsi, les entités de l'Union Européenne exprimeront leurs besoins en termes de cloud et pourront choisir la solution la plus adaptée, techniquement et géographiquement.


AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Deuxième opérateur de télécoms français grâce à son rapprochement avec SFR et fortes positions au Royaume-Uni avec le rachat de Virgin Mobile et au Portugal ;
- Positions très fortes en France : 25 % du marché du fixe, 27 % du mobile, 20% du B2B sous la marque Completel et 15 % des services payants de télévision ;
- Complémentarités des deux réseaux pour accompagner la convergence fixe-mobile, chaque entité conservant sa marque jusqu’en 2015, avant que ne subsiste que la marque SFR ;
- Assainissement du marché de la téléphonie en France ;
- Avance technologique sur tous ses concurrents dans le très haut débit, avec 65 % de parts de marché, grâce à la fibre optique ;
- Capacité à dégager rapidement des synergies avec SFR ;
- Bon accueil en Bourse à l’achat de SFR, le cours de Numéricable ayant doublé par rapport cours d’introduction en novembre 2013.

Les points faibles de la valeur
- Marché du mobile très compétitif en France, l’arrivée de Free mobile pesant sur la marge opérationnelle de SFR ;
- Endettement de plus de 11 Mds€ à fin 2014, alors que de lourds investissements sont prévus dans le réseau 4 G ;
- Conquête insuffisante dans le mobile et le fixe en France ;
- Dépôt d’une plainte de Bouygues Télécom sur le partage d’infrastructures ;
- Risque de dégradation de la note de la dette, d’autant que le groupe veut poursuivre ses acquisitions, par exemple dans le fixe aux Etats-Unis.

Comment suivre la valeur
- Valeur de restructuration ;
- Impact fort sur la valorisation boursière de l’ARPU ou « average revenue per user », revenu moyen par utilisateur ;
- Lancement par le gouvernement français de nouveaux réseaux d’Initiative Publique et début des enchères spectre en juillet ;
- Objectifs de 12 millions de foyers connectés en 2017 et de 20 millions en 2020, grâce à une accélération des investissements en 2014-2016, à une croissance du chiffre d’affaires comprise entre 2 et 5 % entre 2014 et 2016 et un relèvement à plus de 45 % de la marge opérationnelle en 2016 ;
- Exécution de la réorganisation, sans incidences sociales, du nouveau groupe avec 1,1 Md€ de synergies prévues et modalités de la cession des activités mobile à Mayotte et à la Réunion où le groupe détient une part dominante ;
- A terme, impact sur le groupe du partenariat signé par la maison-mère Alice avec NextRadioTV (chaînes radio et télé BFM) ;
- Valeur non opéable, le capital étant détenu à 60 % par la holding Alice, contrôlée elle-même par le président fondateur de Numéricable, Patrick Drahi.

Opérateurs télécoms
Selon l'agence de notation Moody's, les télécoms français devraient être plus rentables en 2016 grâce à une trêve dans la guerre des prix. Les quatre opérateurs, Bouygues Télécoms, Orange, SFR et Free, devraient maintenir leurs dépenses d'investissements à des niveaux élevés pour développer leurs réseaux 4G et de fibre optique. Cela devrait leur permettre de poursuivre le redressement de leur rentabilité. Moody's estime également que la consolidation devrait se poursuivre en Europe, et notamment en France où le marché demeure trop fragmenté (comme en témoigne le rapprochement en cours entre Orange et Bouygues Télécom). L'agence demeure confiante pour le secteur européen des télécoms, en faisant passer sa perspective de " négative " à " stable ". Elle prévoit une croissance moyenne du chiffre d'affaires dans les prochains mois, tirée par une demande croissante dans le très haut débit et les services à valeur ajoutée, comme la vidéo à la demande.