Récemment devenu directeur général d'Altice, le holding néerlandais de l'empire télécoms que contrôle Patrick Drahi, Michel Combes explique, dans un entretien au Figaro, que la croissance du groupe proviendra à l'avenir essentiellement des Etats-Unis. M. Combes, qui demeure patron de la filiale française Numericable-SFR, confirme que si SFR semble avoir stabilisé le nombre de ses abonnés, des restructurations sont probables l'année prochaine.

'La croissance du groupe Altice se fera aux États-Unis', déclare M. Combes dans les colonnes du quotidien alors que l'acquisition du câblo-opérateur américain Cablevision vient d'être bouclée. Selon lui, Altice ne contrôle que 2% du marché des télécoms américains, contre 30% en Europe, d'où un potentiel de progression limité.

Dans ce contexte, quid de la filiale française Numericable-SFR, dont M. Combes est aussi le PDG ? Michel Combes défend la stratégie du groupe : d'abord, développer son réseau très haut débit mobile et fixe via des investissements entamés au 4e trimestre 2015. Ensuite, améliorer et 'numériser' davantage la relation client. Et enfin, jouer sur les contenus (presse, sports, séries, etc) afin de se différencier du grand concurrent qu'est Orange.

Après avoir perdu un peu plus d'un million de clients, M. Combes estime que chez Numericable-SFR, la tendance est désormais à la stabilisation, malgré le maintien de quatre opérateurs mobiles dans l'Hexagone.

Son objectif n'est pas de gagner des parts de marché à tout crin, sauf peut-être du côté des entreprises, mais plutôt d'augmenter le revenu par client, le fameux 'ARPU'. 'Nous voulons notamment monétiser les données dont nous disposons pour proposer des services et des publicités ciblés. Nous voulons reprendre une partie du gâteau aux géants d'Internet, les Gafa' (Google-Amazon-Facebook-Apple), déclare encore M. Combes.

Enfin, des réductions de postes semblent toujours probables, M. Combes confirmant en substance ce que son patron, Patrick Drahi, a déjà dit, à savoir que les effectifs de SFR étaient trop importants.

'L'adaptation de SFR à son environnement est une nécessité. Tous nos concurrents l'ont fait', déclare d'ailleurs M. Combes. Le groupe annonce qu'il respectera l'engagement pris avec le gouvernement, lors de la fusion et Numericable et de SFR, de ne pas lancer de plan social jusqu'à mi-2017. Ce qui laisse augurer de restructurations par la suite.


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