Les investisseurs restent l'arme au pied dans le dossier de fusion Staples-Office Depot. Le premier baisse de 0,73% à 12,22 dollars alors que le second chute de 2,07% à 6,61 dollars suite à des informations de presse faisant état d'un possible blocage de l'opération par le régulateur américain. Dans ce cas, les actionnaires d'Office Depot auraient évidemment plus à perdre que leurs homologues de Staples puisque ce dernier avait proposé de racheter son concurrent 6,3 milliards de dollars en cash et en action.

Selon le New York Post, la FTC serait prête à mettre son veto au rapprochement entre les deux distributeurs de peur que l'entité qui en sortirait n'écrase le marché des fournitures de bureau avec pour clients le gouvernement et les grandes entreprises.

Le journal évoque cependant une autre alternative à savoir que la FTC pourrait reporter sa décision - attendue le 8 décembre - pour tenter d'obtenir de nouvelles concessions de la part de Staples.

La préoccupation exprimée par la FTC rappelle celle de la Commission européenne à la Concurrence qui, le 25 septembre dernier, a ouvert une enquête approfondie, en vertu du règlement de l'UE sur les concentrations, sur l'opération. La Commission avait fait part de sa crainte que la fusion ne conduise à des hausses de prix et à une réduction du choix. L'exécutif européen a jusqu'au 10 février 2016 pour arrêter sa décision.

Au quatrième trimestre, Office Depot a signé une hausse de 10% de son chiffre d'affaires à 3,8 milliards d'euros, notamment grâce au rachat d'OfficeMax. Néanmoins, en données pro forma, les ventes du géant américain de la distribution ont décroché de 6% par rapport à l'an passé à pareille époque. En outre, le groupe a réduit ses pertes sur la période à 84 millions de dollars, contre une perte de 144 millions au quatrième trimestre 2013.

Sur la même période, Staples a enregistré une perte nette de 260 millions de dollars représentant 41 cents par action, contre un bénéfice net de 212 millions de dollars ou 33 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'était élevé à 31 cents. Ses ventes ont reculé de 3,7% à 5,656 milliards de dollars.