Revenant l’accord de réduction de la production de l’Opep signé la semaine dernière, Benjamin Louvet, Gérant matières premières chez OFI Asset Management le considère comme « historique ». Selon lui, il marque un retour en force de l’Opep que certains annonçaient morte. « C’est bel et bien le cartel qui fait la pluie et le beau temps sur le marché du pétrole et ses membres ont montré leur capacité à s’entendre quand leurs intérêts convergent », explique le gestionnaire d’actifs.

Benjamin Louvet rappelle qu'historiquement les décisions de réduction ont rarement été observées dans leur intégralité. Mais il juge que la mise en place d'un comité de contrôle et l'avertissement lancé par l'Arabie Saoudite – et qui rendrait caduc l'accord en cas de non-respect des parties prenantes –devraient amener l'ensemble des membres du cartel à la plus grande rigueur dans l'application.

S'agissant de l'avertissement, le gérant souligne que l'Arabie Saoudite a indiqué très clairement à ses partenaires qu'elle refuserait de réduire sa production si l'accord d'Alger n'était pas appliqué. Ce qui amènerait l'ensemble des membres du cartel à conserver, certes, 100 % de leur production, mais d'abandonner les 15 % de hausse du marché liés à l'accord d'Alger.

Reste l'inconnue de l'engagement des pays hors Opep : nous devrions être partiellement fixés sur ce point grâce à la réunion prévue le 9 décembre prochain avec ces pays.