Dopé par des résultats nettement meilleurs que prévu, Oracle (+7,12% à 46,115 dollars) prend la tête de l’indice S&P 500 après avoir inscrit un nouveau record historique à 46,99 dollars. De nombreux analystes ont relevé leur objectif de cours sur la valeur, JPMorgan ayant même relevé sa recommandation de Neutre à Surpondérer. Ils saluent les progrès réalisés par l'éditeur américain de logiciels professionnels dans le cloud, ce dernier s’apprêtant à atteindre une étape clé.

Safra Catz, co-directrice générale d'Oracle, a ainsi déclaré s'attendre à ce sur le prochain exercice, les revenus du cloud soient plus importants que ceux générés par les nouvelles licences de logiciels. Dans ce contexte, elle anticipe une accélération de la croissance du bénéfice par action tout au long de l'année prochaine.

Au troisième trimestre, clos fin février, de son exercice fiscal 2016/2017, son bénéfice net a augmenté de 5% à 2,24 milliards de dollars, soit 53 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 69 cents, soit 7 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Ses revenus ont augmenté de 2% à 9,2 milliards de dollars alors que le marché visait 9,26 milliards de dollars. Ils ont progressé de 3% à taux de change constants.

Oracle a précisé que les revenus générés par ses activités dans le cloud (informatique à distance et par abonnement) ont augmenté de 62% à 1,19 milliard de dollars. La progression est de 63% à taux de change constants. Ces ventes comprennent le Saas (logiciels à la demande), le PaaS (plateforme en tant que service) et l'infrastructure informatique à distance (serveurs, stockage…).

Les ventes de nouvelles licences de logiciels ont en revanche chuté de 16% (-15% à change constants) à 1,41 milliard de dollars.

Pour le trimestre en cours, Oracle vise un bénéfice par action hors éléments exceptionnels compris entre 78 et 82 cents et le chiffre d'affaires devrait au mieux croître de 2% et au pire reculer de 1%. Le marché cible 78 cents.