Le numéro un français des télécoms a vu ses revenus progresser de 0,5% dans l'Hexagone, qui reste de loin son principal marché, dans un secteur éprouvé par plusieurs années de guerre des prix avec l'arrivée du quatrième opérateur Free Mobile (Iliad).

"Dans un environnement concurrentiel très très vif, on arrive à dégager de la croissance du chiffre d'affaires et des marges qui augmentent en France d'un point sur le semestre, ce qui est considérable", a déclaré à des journalistes le directeur financier d'Orange Ramon Fernandez.

Au global, le chiffre d'affaires d'Orange s'est établi au deuxième trimestre à 10,21 milliards d'euros, en hausse de 1,4% après +0,8% en début d'année, également soutenu par le rebond des ventes dans la région Afrique et Moyen-Orient et le dynamisme persistant de l'Espagne (+8,8%).

L'opérateur confirme viser pour l'ensemble de 2017 une progression de son Ebitda ajusté après une hausse de 2,4% sur la période d'avril à juin à 3,38 milliards.

Son résultat net a en revanche dégringolé à 830 millions sur les six premiers mois de l'année à comparer à 3,32 milliards lors de la période précédente l'an dernier qui avait cependant bénéficié du produit de la vente des parts dans l'opérateur britannique EE.

UNE NOUVELLE DATE POUR ORANGE BANK À LA RENTRÉE

La performance d'Orange ressort légèrement supérieure aux attentes du marché qui anticipait pour le deuxième trimestre un chiffre d'affaires de 10,17 milliards et un Ebitda ajusté de 3,36 milliards, selon un consensus compilé par Inquiry Financial pour Thomson Reuters.

Le début de l'été devait être marqué pour Orange par les débuts de sa banque mobile dont il a fait son axe prioritaire de diversification face à la vive concurrence sur son marché des télécoms. Mais ce lancement, redouté par les acteurs traditionnels du secteur, a été reporté face aux dysfonctionnements constatés lors de tests.

"On va arrêter la date de lancement précise à la rentrée et on le fera aussi en fonction du calendrier commercial de nos offres télécoms", a expliqué Ramon Fernandez.

L'opérateur s'inscrit dans le peloton des têtes des entreprises où l'Etat pourrait chercher à réduire sa présence au capital dans le cadre du projet affiché par l'exécutif de vendre pour 10 milliards d'euros de participations afin de financer un fonds dédié à l'innovation.

"L'Etat arrêtera sa position en fonction de ses propres critères", a souligné Ramon Fernandez, en soulignant qu'un éventuel désengagement total ou partiel n'aurait pas d'impact sur la stratégie et la gestion du groupe dont la puissance publique contrôle 23% via l'APE et la BPI.

Le titre Orange a clôturé mercredi soir à 14,33 euros, accusant un léger repli depuis le début de l'année (-0,73%), pour une capitalisation boursière de 38,1 milliards.

(Gwénaëlle Barzic et Mathieu Rosemain, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Orange, Iliad