Londres (awp/afp) - Le groupe de télécoms Orange prévoit une croissance de son Ebitda (excédent brut d'exploitation) ajusté de 2% pour l'exercice en cours puis une accélération en 2018, a-t-il annoncé jeudi lors d'une présentation aux investisseurs à Londres.

Orange prévoyait jusque-là un Ebitda ajusté en croissance en 2017, sans plus de précision. Le groupe anticipe également une stabilité de son ratio dette/Ebitda ajusté à 2 fois et s'attend à atteindre un pic d'investissement en 2018, à 7,4 milliards d'euros.

Le groupe envisage parallèlement 2 milliards d'euros d'économies à l'horizon 2020, qui se répartiront de manière égale sur son fonctionnement opérationnel et sur les investissements.

"Concernant les investissements, notre volonté est de baisser le coût unitaire de 15%, soit un milliard d'euros d'ici 2020, qui seront réinvestis afin de conserver notre avance dans les réseaux", a détaillé le directeur financier du groupe, Ramon Fernandez, lors d'une conférence de presse téléphonique.

L'opérateur a par ailleurs confirmé sa stratégie basée sur "la qualité du réseau et l'expérience client".

Il prévoit d'atteindre les 20 millions de foyers raccordables à la fibre en France en 2021, "soit un an avant notre objectif initial", et entend déployer 30% des réseaux d'initiative publique (RIP), "un objectif plus ambitieux que précédemment", a insisté M. Fernandez. Ces RIP sont mis en place par les collectivités locales.

"Nous sommes leaders en Europe en nombre de foyers raccordables et sommes le moteur du déploiement en France, où nous avons assuré à ce jour 70% de la construction. Nous comptons conserver ce leadership", a ajouté Ramon Fernandez.

Le déploiement de la fibre oblige par ailleurs le groupe à reporter le pic de ses revenus sur le marché de gros à 2020, alors qu'il était attendu en 2018 jusqu'ici.

Orange espère profiter du déploiement en cofinancement, dispositif prévu notamment sur la zone moyennement dense qui place Orange en maître d'ouvrage sur plus de 80% de cette zone tout en permettant à ses concurrents Free et Bouygues Telecom de participer au financement du déploiement.

L'opérateur espère par ailleurs atteindre en France un revenu moyen par abonné (ARPU) sur la fibre supérieur de 8 euros à l'ARPU sur l'ADSL, contre 6,2 euros actuellement.

Orange a enfin précisé qu'il versera à ses actionnaires un dividende "d'au moins 0,65 euro" sur chaque exercice d'ici à 2020.

afp/jh