Orange (-3,01% à 15,15 euros) signe la plus forte baisse du CAC 40 après la publication de résultats trimestriels mitigés. L'opérateur a notamment fait état d'un Ebitda retraité en baisse de 3,4% (-0,8% hors mesures de régulation) à 2,9 milliards d'euros, un niveau inférieur aux attentes. Plus significatif aux yeux des investisseurs, cette nouvelle baisse entraîne une érosion de 0,3 point de la marge d'Ebitda retraité de l'opérateur à 30,1%. Orange a enregistré ce repli en dépit d'une baisse des coûts directs et indirects de 108 millions d'euros au premier trimestre.

La dégradation de l'Ebitda vient notamment de la légère baisse du chiffre d'affaires du premier trimestre. Sur cette période, les revenus d'Orange ont baissé de 1,4% (-0,3% hors mesures de régulation) à 9,6 milliards d'euros. La nouvelle baisse de 1,8% (-1,6% hors mesures de régulation), à 4,7 milliards d'euros, du chiffre d'affaires du marché français pèse lourd sur les revenus de l'opérateur. Elle fait suite à une baisse analogue au quatrième trimestre 2014 alors même que l'Hexagone représente encore près de 49% du chiffres d'affaires trimestriel de l'opérateur.

Constatant que l'opérateur doit encore faire face à des défis sur son marché domestique, Kepler Cheuvreux a maintenu sa recommandation Conserver sur la valeur.

En revanche, les ventes de l'opérateur ont connu un fort dynamisme dans la région Afrique et Moyen-Orient : +10,8% (+6,9% hors régulation) à 1,1 milliard d'euros, notamment grâce à la hausse de 9,3% des ventes de services mobiles. Dans cette région du monde, Orange a désormais 100 millions de clients, sur 247 millions au niveau mondial.

Lors de la présentation de ces résultats, Orange a confirmé ses perspectives pour 2015. L'opérateur vise toujours un Ebitda retraité situé entre 11,9 et 12,1 milliards d'euros et annonce poursuivre une politique d'acquisition sélective en se concentrant sur les marchés sur lesquels il est déjà présent.

(E.L.L.)