Orange et Millicom ont signé un accord portant sur l’acquisition par le premier, de la filiale du second en République démocratique du Congo : Tigo RDC. Les détails financiers de la transaction n’ont pas été dévoilés. « Cet accord permettrait à Orange de renforcer significativement sa présence en RDC et de devenir ainsi l’un des opérateurs leaders du pays. Il permettra aussi de créer des synergies significatives », a expliqué l’opérateur français.

Il a ajouté que Tigo RDC lui correspond parfaitement, étant donné la complémentarité de leurs opérations sur le plan géographique et sur le plan culturel.

Le marché mobile en République démocratique du Congo est actuellement le plus grand marché mobile d'Afrique centrale et de l'Ouest après le Nigeria avec plus de 40 millions d'abonnés.

Cette acquisition s'inscrit dans la stratégie d'Orange en Afrique de développement et de maintien de positions de leader à travers les différents pays dans lesquels il opère sur le continent.

Cette transaction est soumise à l'approbation des autorités compétentes.


AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Premier opérateur télécom du mobile et du fixe à haut débit sous la marque Orange en France, ainsi qu’en Pologne ;
- L'un des leaders mondiaux des services de télécommunications aux entreprises multinationales, sous la marque Orange Business Services (15 % des revenus et plus de 7O % des parts de marché en France) ;
- Accélération des réductions de coûts et refus des acquisitions onéreuses et, en France, refus de la guerre des prix dans le fixe avec un positionnement dans le haut de gamme dans le mobile et l’internet haut débit (40 % du marché français) ;
- Fusion SFR/Numéricable bénéfique à moyen terme sur les prix dans le fixe et le mobile ;
- Relais de croissance avec le lancement en Pologne et en Afrique d’offres de services bancaires ;
- Capacité à accroître la base clients dans les trois pays clés du groupe –France (grâce au succès de la marque à bas prix Sosh), Espagne (avec le rachat du numéro 4 Jazztel) et Pologne- et à maintenir son avance technologique dans la fibre et le 4 G (couverture de 74 % de la population en France).

Les points faibles de la valeur
- Cadre réglementaire défavorable, marqué par une pression accrue des instances régulatrices, voire politiques et intervention de l’Etat dans la stratégie du groupe, par exemple en bloquant la vente de DailyMotion ;
- Sensibilité de la valorisation boursière aux déclarations des concurrents, tel Vodafone ;
- Dans un marché français du mobile très concurrentiel, recul persistant du chiffre d’affaires ;
- Sorties de trésorerie significatives pour financer les licences 4G ;
- Valeur un peu chère après un quasi-doublement du cours en 2014.

Comment suivre la valeur
- Valeur de rendement dans un secteur boursier considéré comme structurellement déflationniste par les analystes ;
- Plan « Essentiels 2020 » centré sur l’expérience clients : connectivité enrichie autour de la fibre et de la 4G, digitalisation et passage au concept smart store pour 1/5ème des boutiques, diversification autour des objets connectés et du mobile banking pour 1 Md€ de revenus et lancement d’une nouvelle box en 2016 ;
- Poursuite du remodelage du portefeuille d’actifs : après le rachat de l’espagnol Jazztel, éventualités d’introductions en Bourse d’actifs africains ou de la joint-venture anglaise EE, renforcement dans le cloudwatt…;
- Apaisement des spéculations sur un rapprochement avec Bouygues Telecom ou Telecom Italia ;
- Avancées des guidances 2018 : ratio coûts indirects sur chiffre d’affaires abaissé à 41,5 %, hausse des investissements avec des capex supérieurs à 6 Mds€ ;
- Confirmation du redressement entamé au 3ème trimestre 2015 avec pour la 1ère fois depuis 6 ans une hausse du chiffre d’affaires et de la marge d’exploitation ;
- Réalisation de l’objectif 2015, révisé en hausse, d’un excédent brut d’exploitation supérieur à 12,3 Mds€ ;
- Forte présence de l’Etat dans le capital (13,45 % directement et 13,5 % par le FSI), ce qui affecte la valorisation boursière.

Opérateurs télécoms
Selon l'agence de notation Moody's, les télécoms français devraient être plus rentables en 2016 grâce à une trêve dans la guerre des prix. Les quatre opérateurs, Bouygues Télécoms, Orange, SFR et Free, devraient maintenir leurs dépenses d'investissements à des niveaux élevés pour développer leurs réseaux 4G et de fibre optique. Cela devrait leur permettre de poursuivre le redressement de leur rentabilité. Moody's estime également que la consolidation devrait se poursuivre en Europe, et notamment en France où le marché demeure trop fragmenté (comme en témoigne le rapprochement en cours entre Orange et Bouygues Télécom). L'agence demeure confiante pour le secteur européen des télécoms, en faisant passer sa perspective de " négative " à " stable ". Elle prévoit une croissance moyenne du chiffre d'affaires dans les prochains mois, tirée par une demande croissante dans le très haut débit et les services à valeur ajoutée, comme la vidéo à la demande.