par Li-mei Hoang

LONDRES, 2 juillet (Reuters) - Orange vise une croissance annuelle d'environ 5% en Afrique et au Moyen Orient d'ici à 2018 et entend faire progresser "encore davantage" les profits opérationnels de cette région, a déclaré jeudi son directeur financer, Ramon Fernandez.

L'Afrique et le Moyen Orient, qui pèsent pour 10% de son chiffre d'affaires, sont clés pour l'avenir de l'opérateur télécom, surtout depuis qu'il a vendu ses actifs dans le mobile au Royaume Uni et en Suisse.

Orange compte 100 millions d'abonnés en Egypte, au Maroc, en Tunisie, au Sénégal et au Mali, entre autres. Son chiffre d'affaires réalisé dans la région a atteint 4,29 milliards d'euros en 2014, en hausse de 7%, et son résulat opérationnel a totalisé 1,4 milliard.

En Afrique sub-saharienne, près de 80% des 800 millions d'habitants devraient avoir accès à des téléphones portables d'ici 2020, le double du taux de pénétration actuel, selon la fédération professionnelle des télécoms GSMA.

Orange a récemment regroupé ses activités en Afrique et au Moyen Orient au sein d'une entité séparée, afin de les rendre plus visibles par les investisseurs et de les gérer de façon plus efficace.

Il pourrait envisager de la mettre en Bourse ou de lui trouver des investisseurs financiers ou stratégiques, a précisé Ramon Fernandez à la presse.

"Il ne faut pas préjuger de ce que nous ferons grâce à cette organisation (...) Ce que nous faisons, c'est créer les conditions nous permettant de saisir les opportunités lorsqu'elles se présentent", a-t-il ajouté.

A la question de savoir si Orange souhaitait faire des acquisitions dans la région, il a répondu que le groupe pourrait envisager des opérations, de façon très sélective et à condition de trouver le bon prix.

Il s'est refusé à tout commentaire sur une information du magazine TMT Finance, selon lequel Orange serait en discussions avec l'opérateur indien Bharti Airtel pour éventuellement lui racheter certains de ses actifs en Afrique.

Le titre a fini en hausse de 0,57% jeudi à la Bourse de Paris, à 14,16 euros, dans un marché en recul de 0,98%. (Avec Leila Abboud, Pascale Denis pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)