Orchestra-Prémaman s'apprécie toujours de 11,75%, à 4,28 euros, après avoir gagné plus de 20% en matinée, dans des volumes très étoffés : plus de 86 000 titres ont d'ores et déjà été échangés contre 6 à 9 000 au cours des dernières séances. Les investisseurs se repositionnent donc en masse sur une valeur qui perd toujours plus de 65% depuis le début de l'année et qui évolue à son plus bas niveau depuis mars 2013. Ils ont donc saisi l'opportunité procurée par la publication de résultats semestriels en nette amélioration pour procéder à des rachats à bon compte.

LCM, qui a maintenu sa recommandation Neutre et son objectif de cours de 6 euros, sur Orchestra-Prémaman après cette publication estime ainsi que la récente correction du titre lui parait malgré tout excessive, "le management mettant tout en œuvre pour limiter les Capex, normaliser le niveau des stocks et redresser la rentabilité des opérations".

Au premier semestre, clos fin août, Orchestra-Prémaman a divisé par près de deux sa perte nette, à 5,6 millions d'euros. Cette dernière intègre encore d'importantes charges opérationnelles non récurrentes, de 6,8 millions d'euros, liées au projet finalement avorté de fusion avec Destination Maternity, à des pénalités et risques fiscaux, à des frais de réorganisation et à l'impact de sorties d'actifs.

D'un point de vue opérationnel, la tendance est également favorable. Le bénéfice opérationnel courant d'Orchestra-Prémaman a ainsi bondi de 79,2% à 4,3 millions d'euros, soit 1,4% du chiffre d'affaires (+0,6 point). L'une des raisons de cette amélioration de la rentabilité est effectivement la maîtrise des investissements du groupe : ils se sont élevés à 18,3 millions d'euros sur le premier semestre, contre 27,5 millions d'euros un an plus tôt. L'autre motif de la hausse de la marge d'Orchestra-Prémaman est la croissance de ses ventes : déjà publiées, elles sont ressorties à 304,8 millions d'euros, en hausse de 2,5% au premier semestre.

En termes de perspectives, le groupe promet de maintenir le cap puisqu'il "poursuivra au second semestre son travail visant à améliorer sa rentabilité, à poursuivre son désendettement et réduire son BFR et ses stocks".