Parrot (-2,68% à 22,87 euros) affiche une des plus fortes baisses du SRD après l'annonce d'une amende de 7,8 millions de dollars infligée aux Etats-Unis dans le cadre d'un litige sur des brevets avec la société Drone Technologies. Cette amende recouvre 3,8 millions de dollars pour les dommages-intérêts passés et 4 millions pour les dommages-intérêts futurs. Drone Technologies avait intenté un procès contre le constructeur français de drones en janvier 2014, considérant qu'elle était propriétaire de deux brevets utilisés par Parrot pour sa gamme de drones de loisir.

La justice américaine a donc donné raison à la firme mais a tout de même baissé le prix de l'amende initialement demandé : Drone Technologies réclamait 24,8 millions de dollars, dont 7,5 millions pour les dommages-intérêts passés et 17,3 millions pour les dommages-intérêts futurs.

Lors de la publication de ses résultats annuels, Parrot avait évoqué une charge opérationnelle non courante de 800 000 euros concernant "la défense d'un brevet aux Etats-Unis".

En annonçant l'amende américaine, le groupe français a de nouveau assuré que "la meilleure estimation du coût des procédures a été provisionnée dans les comptes 2014". En revanche, Parrot a signalé que les montants à payer au titre des dommages-intérêts n'avaient pu être quantifiés avant le jugement. Ils n'ont donc pas été provisionnés sur les comptes de l'exercice 2014, ce qui laisse entendre qu'il pèseront sur les résultats 2015. Une perspective qui explique la prudence manifestée par les investisseurs qui vendent leurs actions Parrot.

Reste que le communiqué de Parrot précise que "des requêtes subséquentes au procès sont attendues des deux parties" et qu'un réexamen de la validité des brevets litigieux est en cours à l'Office américain des brevets. Ce dernier rendra son avis d'ici fin octobre 2015. La décision finale pourrait donc faire évoluer les sommes à verser au titre des dommages-intérêts.