Pernod Ricard (+1,64% à 89,50 euros) affiche l'une des principales et rares hausses de l'indice CAC 40, le numéro deux mondial des vins et spiritueux ayant dévoilé des résultats annuels en ligne malgré des ventes décevantes au dernier trimestre. Sur l'exercice 2013-2014, clos fin juin, le résultat net part du groupe a reculé de 13% à 1,016 milliard d'euros tandis que le résultat opérationnel courant a progressé de 2% à 2,056 milliards d'euros, hors effets périmètre et change. Le groupe visait une croissance du résultat opérationnel courant comprise entre 1% et 3%.

Le taux de marge opérationnelle s'est, lui, amélioré de 52 points de base hors effets devises et périmètre à 26%, Pernod Ricard bénéficiant de la baisse de 4% ses frais publi-promotionnels (-9% en données publiées). En données publiées, le résultat opérationnel courant a reculé de 8% en raison d'un effet devises très défavorable (-199 millions d'euros).

Il a également impacté fortement le chiffre d'affaires, qui a reculé de 7% à 7,945 milliards d'euros. Hors effets devises et périmètre, il est quasi-stable. Le groupe a continué d'être pénalisé au dernier trimestre par la dégradation de l'activité en Chine. Sur l'exercice, ses ventes y ont chuté de 23% en raison des mesures anti-corruption prises par les autorités qui ont impacté négativement ses ventes de cognac et de Scotchs.

Pernod Ricard anticipe une amélioration progressive de la croissance de ses ventes, même s'il s'attend à ce que le contexte reste tendu.

Dans le cadre de son plan d'économies de 150 millions d'euros, dont 30 millions ont déjà été réalisés, le groupe va supprimer environ 900 postes dans le monde. Il prévoit d'économiser ainsi 75 millions d'euros sur l'exercice en cours. Au moins un tiers de ce plan d'économies baptisé Allegro sera réinvesti dans les marques et les innovations.

(C.J)