Le récent rebond du cours du pétrole devrait s’atténuer à court terme, prévoit BlackRock Investment Institute qui préfère ainsi s’exposer au secteur de l’énergie via une sélection d'actions. Il explique que le rééquilibrage du marché du pétrole a eu lieu, et que le prix du pétrole a progressé en amont de la réunion des pays de l’Opep à la fin du mois. Selon le gestionnaire d’actifs, le marché anticipe largement la poursuite des réductions de production de pétrole, et ce jusqu'à la fin de l’année 2018.

Dans ce contexte, un mouvement de hausse limitée des prix du pétrole pourrait être constaté si l'Opep agit comme prévu, mais un risque baissier pourrait se matérialiser en l'absence d'annonce de prolongation.

BlackRock Investment Institute a en outre des raisons de croire que les cours vont se calmer même si les pays membres de l'Opep s'accordent sur de nouvelles réductions. Ainsi, les grandes agences mondiales spécialisées dans le pétrole prévoient que l'offre des pays non membres de l'Opep augmentera l'année prochaine, ce qui devrait exercer une pression baissière sur les prix du pétrole.

Il interprète de plus l'augmentation de l'activité de couverture sur le marché à terme par les producteurs de gaz de schiste américains comme le signe d'une volonté d'accélérer la production. La résolution des problèmes logistiques causés par les récents ouragans devrait aussi stimuler les exportations de pétrole américain, et ainsi augmenter l'offre mondiale.

Cependant, les tensions accrues au Moyen-Orient entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, et une demande de pétrole plus forte que prévu pourraient faire grimper les prix à court terme.

S'agissant des actions, BlackRock Investment Institute apprécie les sociétés pétrolières intégrées à l'échelle mondiale. "Certaines d'entre elles sont en train d'améliorer leurs flux de trésorerie, et l'ensemble de ces sociétés n'a pas souffert des récentes hausses de prix subies par les sociétés d'exploration et de production", argumente-t-il.

Il est par ailleurs neutre vis-à-vis des obligations high yield du secteur de l'énergie. Dans ce domaine, il préfère les sociétés d'exploration aux entreprises de services : les premières bénéficient de flux de trésorerie stables alors que les secondes luttent pour augmenter leur pouvoir de fixer les prix.