Les conséquences de la baisse du pétrole ne sont peut être pas aussi positives que l'on pourrait s'y attendre, estime Conviction AM. A 80 dollars, le prix du baril a plongé de plus de 20% depuis la mi-juin alors que l'économie américaine confirme sa reprise. Mais le poids des Etats-Unis dans la croissance mondiale, s'est fortement réduit. Depuis la crise financière, les pays émergents contribuent à 60% au PIB mondial, indique la société de gestion. De ce fait poursuit-elle, la chute du prix du baril révèle un ralentissement de zones importantes de l'économie mondiale.


De plus, les pays producteurs, seront confrontés à une chute de leurs revenus et ils risquent de ne pas boucler leur budget lorsque celui-ci est calculé en fonction d'un prix moyen prévisionnel du baril. Un appauvrissement résultant d'une diminution de la manne pétrolière aura un effet déstabilisant dans de nombreux pays producteurs, ravivant les tensions politiques et favorisant la pénétration des djihadistes au Moyen-Orient, estime Conviction AM.

Dans un tout autre cadre, celui des Etats-Unis, une diminution prolongée du prix du baril est susceptible de freiner les investissements destinés à la production du gaz et du pétrole de schiste, ralentissant d'autant plus la révolution énergétique américaine. Toutefois, il ne faut pas écarter le rôle stabilisateur du prix du pétrole qui favorise les pays importateurs et les consommateurs. Mais globalement, le bilan de la baisse du prix du pétrole paraît plutôt négatif, conclut le gérant.