Les énergies conventionnelles, comme le charbon, le nucléaire... et le pétrole, n'ont décidément pas le vent au poupe. Alors que les experts doutent que le pétrole puisse retrouver dans les mois, voire années à venir, le seuil des 100 dollars le baril, BASF préfère se défaire de sa division hydrocarbures pour se concentrer sur cœur de métier : la chimie. En Bourse, les investisseurs apprécient cette décision : le titre du géant allemand de la chimie gagne près de 3% à 95 euros.

Le partenaire de BASF dans l'opération est l'homme d'affaires russe Mikhaïl Fridman par le truchement de son groupe DEA. Ce dernier a déjà acquis en 2015 la filiale pétrolière et gazière de RWE pour 5,1 milliards d'euros.

Dans un communiqué, BASF a précisé qu'il détiendrait la majorité du capital de la coentreprise. Une introduction en Bourse de cette coentreprise serait une option à moyen terme.

Cette annonce de BASF était attendue depuis le mois de mai. A l'époque, le président du directoire de BASF, Kurt Bock, s'était plaint du repli de la contribution de sa division hydrocarbures, baptisée Wintershall. En conséquence, le dirigeant avait évoqué son intention de se recentrer sur la chimie.