Le pétrole, et les matières premières en général, ont touché le fond estime JPMorgan AM dans sa lettre hebdomadaire. Après avoir touché le fond et s'être stabilisés mi-janvier, les cours du pétrole brut ont augmenté de près de 20% en février, observe la société de gestion. D'autres matières premières cycliques, dont notamment le cuivre, affichent un comportement similaire. Bien que restant presque 50 % en-dessous du prix de juin 2014, cette remontée récente des prix du pétrole offre trois avantages pour les marchés.


Premièrement, la plongée des cours au cours de la seconde moitié de 2014 pouvait laisser craindre un délitement de l'activité économique mondiale. Un désastre de cette nature semble désormais moins probable. Deuxièmement, avec une inflation globale déjà faible dans de nombreux pays, la chute des prix de l'énergie risquait de déclencher une déflation pure et dure. Le rebond des prix du pétrole a fait remonter les indicateurs d'inflation prévisionnelle liés au marché et se reflète déjà dans les chiffres de prix à la consommation.

Le chiffre préliminaire de l'inflation dans la zone euro pour février a ainsi surpris à la hausse. Troisièmement, compte-tenu du poids du secteur de l'énergie dans les obligations à haut rendement et les grandes capitalisations américaines, le rebond du pétrole a mis fin à une série de révisions à la baisse des prévisions de bénéfices et a apaisé les craintes de défaillance. Dans le même temps, et bien que le prix de l'essence commence à remonter depuis janvier, JPMorgan AM continue de penser que les dépenses des ménages devraient s'accroître aux Etats-Unis et ailleurs en réponse à la baisse antérieure.