NEW YORK, 1er décembre (Reuters) - Les cours du pétrole ont encore terminé en nette hausse jeudi sur le marché new-yorkais Nymex, avec à la clé un plus haut de 16 mois pour le Brent, dopés comme la veille par la perspective d'une baisse de la production de l'Opep à laquelle devrait s'associer la Russie.

L'initiative de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole est la première du genre depuis 2008 et il faut remonter à 15 ans pour avoir une baisse concertée avec la Russie . L'Azerbaïdjan a dit à son tour jeudi qu'il était disposé à aller dans le même sens.

Après un bond de 9,3% mercredi, le contrat janvier sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a encore gagné 1,62 dollar, soit 3,28%, à 51,06 dollars le baril. En séance, il a atteint 51,80 dollars, revenant à 13 cents de son plus haut de 2016.

Au moment de la clôture du Nymex, le Brent s'adjugeait 2,15 dollars ou 4,15% à 53,99 dollars après avoir gagné en séance jusqu'à 5,1% à 54,53 dollars, un plus haut depuis le 27 juillet 2015.

Les volumes sur le Brent ont atteint des records pour les livraisons en février et mars, quand la baisse de production devrait commencer à se faire sentir sur le marché, même si des doutes nombreux continuent d'entourer l'accord de mercredi.

"Il reste à voir si le plan sera bien respecté, mais sans accord de l'Opep les cours auraient pu tomber à 40 dollars ou même plus bas", estime Simon Flowers, analyste chez le consultant Wood Mackenzie. "Le Brent se négociait autour de 50 dollars avant l'annonce et on pense maintenant qu'il évoluera dans une moyenne de 55-60 dollars en 2017."

Des analystes et gérants de fonds ont eux aussi pointé des risques et n'écartent pas un courant fort de prises de bénéfice dans les prochains jours. (Devika Krishna Kumar, Véronique Tison pour le service français)