NEW YORK, 18 mai (Reuters) - Les cours du pétrole ont terminé en baisse vendredi sur le marché new-yorkais Nymex en raison de prises bénéfices mais ils enregistrent une nouvelle semaine de hausse soutenus par la vigueur de la demande, le rétablissement des sanctions américaines à l'encontre de l'Iran et la baisse de la production du Venezuela.

Le contrat juin sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a perdu 21 cents, soit 0,29%, à 71,28 dollars le baril mais signe une troisième consécutive de hausse.

Au moment de la clôture du Nymex, le Brent cédait 79 cents (1,0%) à 78,51 dollars, ce qui ne l'a pas empêché d'enregistrer une sixième semaine consécutive de hausse après avoir franchi le seuil de 80 dollars le baril jeudi, pour la première fois depuis novembre 2014.

"Les cours du pétrole sont en zone de sur-achat, ce qui a déclenché des prises de bénéfices avant le week-end", a dit Abhishek Kumar, analyste chez Global Gas Analytics.

Le marché est aussi dans l'attente du résultat de l'élection présidentielle, dimanche, au Venezuela.

Une victoire du socialiste Nicolas Maduro pour un nouveau mandat de six ans à l'issue du scrutin boycotté par l'opposition pourrait déclencher de nouvelles sanctions américaines et pénaliser plus encore la production pétrolière du pays.

Barclays estime que la production de brut par la Venezuela pourrait tomber sous le seuil d'un million de barils par jour (bpj). Elle s'établissait à 1,4 million de bpj le mois derniers, selon des sources au sein de l'OPEP.

La banque britannique a aussi relevé ses prévisions de cours moyen pour le baril de Brent pour cette année et 2019 à 70 dollars et 65 dollars respectivement contre 63 et 60 dollars précédemment.

"Depuis le mois dernier, la baisse de la production du Venezuela, la décision (du président américain) Donald Trump, une nouvelle perturbation au Nigeria et des éléments distillés à l'occasion de la publication des résultats de certaines compagnies pétrolières nécessitaient une révision des prévisions", a expliqué la banque. (Marc Joanny pour le service français)