NEW YORK, 5 février (Reuters) - Les cours du pétrole ont terminé en baisse de près de 2,5% vendredi, au terme d'une séance volatile, marquée à la fois par de nouvelles rumeurs évoquant un possible accord entre pays producteurs et la persistance des inquiétudes concernant le déséquilibre croissant entre l'offre et la demande.

Le contrat (MOIS) sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a perdu 0,83 dollar, soit 2,62%, à 30,89 dollars le baril. Au moment de la clôture du Nymex, le Brent cédait 43 cents (-1,25%) à 34,03 dollars.

Sur l'ensemble de la semaine, le WTI a cédé plus de 8% et le Brent 2%.

Les deux cours interrompent ainsi une série de deux hausses hebdomadaires de suite, qui était survenue après leur creux de plus de 12 ans touché à mi-janvier et avait été provoquée par les premiers bruits d'un possible accord entre pays Opep et pays non-Opep.

Une telle perspective, évoquée quasi-quotidiennement depuis plusieurs semaines, suscite toutefois un scepticisme croissant auprès des investisseurs faute d'initiative concrète.

Le ministre vénézuélien du Pétrole, Eulogio del Pino, partisan d'une telle coordination des politiques, doit rencontrer dimanche son homologue saoudien, Ali al Naïmi. Mais jusqu'à présent, aucun des pays du Golfe membres de l'Opep ne s'est prononcé en faveur d'une réunion au sommet.

Selon Tim Evans, spécialiste énergie chez Citi Futures, ce sera la réunion de la dernière chance pour un tel accord.

Le recul du WTI intervient malgré des données, compilées par Baker Hughes, montrant que le nombre de puits de pétrole forés aux Etats-Unis ont baissé pour la septième semaine d'affilée, pour revenir à un plus depuis mai 2010.

Il y a eu 31 puits pétroliers en moins lors de la semaine se terminant ce vendredi, le total étant ramené à 476, contre 1.140 lors de la même semaine de 2015.

La remontée du dollar après deux séances de baisse du billet vert a vraisemblablement tiré les cours vers le bas. (Devika Krishna Kumar, Benoit Van Overstraeten pour le service français)