NEW YORK, 18 janvier (Reuters) - Les cours du pétrole ont terminé en baisse de plus de 2,5% mercredi sur le marché new-yorkais Nymex, sous le coup des craintes de voir une hausse attendue de la production des Etats-Unis annuler tout ou partie de l'impact de l'accord de réduction de production décidé par l'Opep et d'autres pays pétroliers.

Le contrat février sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a perdu 1,40 dollar, soit 2,67%, à 51,08 dollars le baril. Au moment de la clôture du Nymex, le Brent cédait 1,56 dollar (-2,81%) à 53,91 dollars.

Les deux cours de référence sont ainsi tombés à un creux de huit jours et sont en territoire négatif depuis le début de la semaine après avoir déjà cédé quelque 3% la semaine précédente.

Depuis le début de l'année, le WTI accuse un repli de 4,9%, après avoir bondi de 45% en 2016 et le Brent est en baisse 5,1% sur la période après +52,4% l'an dernier.

Selon, l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), au vu de la remontée du nombre de puits forés aux Etats-Unis à la faveur du rebond des cours du brut observé notamment au cours du second semestre 2016, la production de gaz et de pétrole de schiste américaine devrait augmenter en février après trois mois consécutifs de repli.

"Les marchés pétroliers sont repartis à la baisse en raison de propos selon lesquels la remontée des cours de pétrole va se traduire par une plus grande production de schiste américaine, ce qui viendra contre-balancer les efforts de l'Opep visant à faire baisser à la fois l'offre et les réserves", a noté Tim Evans, spécialiste de l'énergie chez Citi Futures.

Dans la journée, L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a dit prévoir une baisse de l'offre excédentaire de pétrole brut cette année, après une diminution de sa production le mois dernier.

Les pays producteurs extérieurs au cartel, en particulier la Russie, semblent de leur côté se conformer au premier accord conjoint de réduction de la production conclu depuis 2001.

L'Opep a cependant aussi évoqué la possibilité d'un rebond de la production américaine, notant comme l'EIA que la remontée des cours favorisait l'extraction de pétrole de schiste.

Les cours de l'or noir ont également pâti de la remontée du dollar, qui reprend 0,6% face à un panier de devises internationales après avoir touché un creux de plus de cinq semaines mardi. (Scott DiSavino, Benoit Van Overstraeten pour le service français)