NEW YORK, 2 juillet (Reuters) - Les cours du pétrole ont terminé baisse infime jeudi sur le marché new-yorkais Nymex, sous le coup de la persistance des inquiétudes sur la Grèce et de la première hausse en sept mois du nombre de forages aux Etats-Unis.

L'or a pourtant passé l'essentile de la journée dans le vert, soutenu notamment par la possibilité de voir la Réserve fédérale prendre son temps pour relever ses taux d'intérêt après des indicateurs macro-économiques jugés mitigés.

Un bond des contrats sur essence a également été un facteur de soutien puisqu'il suggère une hausse de la demande d'or noir liée aux grands déplacements en voitures aux Etats-Unis au cours des mois d'été.

Le contrat août sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a perdu trois cents, soit 0,05%, à 56,93 dollars le baril. Au moment de la clôture du Nymex, le Brent prenait sept cents (+0,11%) à 62,08 dollars.

Sur une semaine écourtée aux Etats-Unis en raison du jour férié vendredi pour la fête de l'indépendance, le WTI est cependant en repli de quelque 4% et le Brent de 1,2%.

Ce recul est surtout lié aux craintes liées à la Grèce et le conséquences d'une éventuelle sortie du pays de la zone euro.

La confrontation entre Athènes et ses partenaires de la zone euro s'est poursuivi jeudi, à l'approche du référendum de dimanche pour lequel le Premier ministre grec Alexis Tsipras a réitéré son appel à voter "non" aux propositions des créanciers de la Grèce, son pays faisant, à l'en croire, l'objet d'un "chantage".

Pour Jeroen Dijsselbloem, président de l'Eurogroupe, une victoire du "non" placerait la Grèce mais aussi l'Europe "dans une position très difficile".

Outre le dossier grec, le décompte hebdomadaire de forages par le groupe de services pétroliers Baker-Hughes a également pesé sur la cote : pour la première fois depuis 29 semaines, ce total a augmenté, signe que la remontée des cours du pétrole depuis quelques mois fait revenir les producteurs vers les emplacements de puits.

Le nombre de forages a ainsi augmenté de 12 à 640, remontant ainsi de son creux de près de cinq ans la semaine dernière. En octobre, avant que la chute des cours de brut ne s'accélère, ce total avait atteint un pic de 1.609.

Le WTI est passé de 107 dollars le baril en juin 2014 à environ 42 dollars en mars en raison du déséquilibre entre une offre abondante et une demande atone.

Depuis le début du mois de mai, ce cours s'est stabilisé autour des 60 dollars le baril. (Scott DiSavino, Benoit Van Overstraeten pour le service français)