NEW YORK, 23 juillet (Reuters) - Les cours du pétrole ont terminé en hausse de quelque 0,7% mercredi sur le marché new-yorkais Nymex, à la faveur notamment d'une baisse plus marquée que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis.

Le contrat septembre sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a gagné 73 cents, soit 0,71%, à 103,12 dollars le baril. Au moment de la clôture du Nymex, le Brent prenait 70 cents (+0,65%) à 108,03 dollars.

En cours de séance, l'écart entre les deux cours de référence est revenu à 4,51 dollars, soit son niveau le plus faible en trois mois.

Malgré les tensions en Ukraine, qui sont susceptibles de perturber l'offre de brut, le Brent a cédé 7% depuis la mi-juin, la baisse de la demande des raffinies en Europe, qui s'explique par l'effondrement de leurs marges, plombant la consommation.

Les capacités excédentaires dans le raffinage en Europe pèsent sur les profits et les cours de Bourse des compagnies pétrolières, accentuant la pression pour de nouvelles fermetures ou restructurations de sites.

La concurrence très vive en provenance d'autres régions où les coûts sont plus faibles, la faiblesse de la demande dans une Europe menacée par la déflation et des raffineries qui souvent ne produisent pas les carburants adaptés se conjuguent pour créer une situation de surcapacités dont les spécialistes du secteur estiment qu'elles ont peu de chance de se résorber rapidement.

Aux Etats-Unis, la situation est toute autre, avec notamment un taux d'utilisation des raffineries du pays très élevé.

"Il y a deux situations radicalement différentes. L'un a le vent le poupe, l'autre est plombé, du moins du côté de l'offre", a estimé Andy Lebow, vice-président de Jefferies Bache. (Anna Louie Sussman, Benoit Van Overstraeten pour le service français)