NEW YORK, 13 avril (Reuters) - Les cours du pétrole ont terminé en hausse vendredi sur le marché new-yorkais Nymex, enregistrant leur plus forte progression hebdomadaire depuis juillet, sur fond de tensions géopolitiques et de baisse des stocks mondiaux.

Le contrat mai sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a gagné 32 cents, soit 0,48%, à 67,39 dollars le baril.

Le Brent a pris 56 cents, soit 0,78%, à 72,58 dollars.

Sur la semaine, le premier a gagné 8,40% et le second un peu moins de 8%.

Les tensions au Moyen-Orient, liées au dossier syrien et à l'implication de l'Arabie saoudite dans le conflit au Yémen, ont contribué mercredi à porter les cours à leurs plus hauts niveaux depuis 2014.

Les déclarations jeudi du président américain Donald Trump, qui ont laissé penser que des frappes en Syrie pourraient ne pas être imminentes, ont quelque peu rassuré les investisseurs. Mais l'inquiétude demeure.

La Syrie représente un risque pour la stabilité mondiale en raison de ses relations avec les autres grands pays producteurs de pétrole, relève John Kilduff (Again Capital Management).

Par ailleurs, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a estimé vendredi que l'Opep et ses partenaires semblaient avoir accompli leur mission visant à résorber les excédents mondiaux de stocks de pétrole, laissant ainsi entrevoir la possibilité de fortes tensions sur le marché pétrolier si la production continue à être encadrée.

Autre élément de soutien aux cours, la Chine a annoncé que ses importations de brut avaient atteint en mars leur deuxième plus haut niveau jamais enregistré.

De son côté, le groupe de services pétroliers Baker Hughes a fait état de sept points de forage supplémentaires aux Etats-Unis la semaine dernière, leur deuxième hausse hebdomadaire consécutive. Leur nombre s'établit à 815, à un pic depuis mars 2015. (Jessica Resnick-Ault, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)