NEW YORK, 22 mai (Reuters) - Les cours du pétrole ont terminé en hausse de quelque 0,8% lundi sur le marché new-yorkais Nymex, évoluant à un pic de plus d'un mois dans la perspective de voir l'Opep et certains pays non membres du cartel prolonger leur accord de réduction de la production de brut.

Le contrat juin sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a gagné 0,40 dollar, soit +0,79%, à 50,73 dollars le baril. Au moment de la clôture du Nymex, le Brent prenait 0,27 dollar (+0,5%) à 53,88 dollars.

Les deux cours de référence ont rebondi d'environ 16% par rapport à des creux de cinq mois touchés début mai grâce à la probabilité croissante de voir l'accord de réduction de la production être prolongé.

"La décision (de prolonger les réduction) est quasiment acquise. Il semble y avoir un consensus très fort au sein du groupe", a déclaré Bjarne Schieldrop, analyste matières premières chez SEB Markets.

Le ministre irakien du Pétrole, Djabar Ali al Louaïbi, a déclaré dans la journée qu'il était d'accord avec l'Arabie saoudite sur la nécessité de prolonger de neuf mois l'accord de réduction de la production de pétrole en vigueur depuis le début de l'année.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et des pays extérieurs au cartel, dont la Russie, se sont entendus pour réduire depuis le 1er janvier leur production globale de 1,8 million de barils par jour.

Cet accord, censé expirer fin juin, n'a pas suffi à faire baisser les stocks ni à redresser durablement les cours du pétrole en raison notamment de la hausse de production de pays ne participant pas à cet effort, en particulier les Etats-Unis.

L'Arabie saoudite et la Russie, soit les deux premiers producteurs de pétrole dans le monde, sont convenus de la nécessité de prolonger cet accord de neuf mois, jusqu'en mars 2018.

Les ministres du Pétrole de l'Opep et de pays extérieurs à l'Opep doivent se réunir jeudi pour discuter de l'avenir de cet accord. Parmi les pistes étudiées par le comité technique chargé de préparer cette réunion figure une prolongation et une amplification de la réduction de la production globale, via la participation de nouveaux producteurs à cet effort concerté. (Scott DiSavino, Benoit Van Overstraeten pour le service français)