Le scénario ambitieux qu'AlphaValue a défendu dès septembre 2012 (baril à 50 dollars en 2015) devient réalité. La production aux Etats-Unis continue de battre des records semaine après semaine. Il y a encore quelques jours, elle s'affichait à 9,1 millions de barils par jour, soit une hausse de 1,1 million comparé à décembre 2013, venant ainsi défier le consensus qui tablait sur une hausse de 700 000 barils par jour. Aux Etats-Unis les réserves continuent d'augmenter selon l'EIA. Le bureau d'analyse ne voit pas de rebond durable à attendre dans les prochaines semaines (sauf décision politique).

Courant 2015, la demande devrait soutenir les prix, principalement grâce aux US (1er consommateur mondial avec une faible taxation à la pompe : 49c/ gallon contre $4/gallon en europe). D'après les calculs d'AlphaValue, le prix à la pompe devrait tomber à 1 en France courant 2015.

Les Saoudiens acceptent désormais qu'un baril à 60$ reflète la nouvelle réalité mondiale. D'un autre coté, l'OPEP a augmenté sa production incluant la hausse de l'apport de l'Iraq (+300 000 barils par jour). Avec un baril durablement sous les 50$, la pression sur les membres de l'OPEP continuera d'augmenter, les poussant ainsi à agir.

La question de la demande Asiatique continue d'être un leurre, il apparait désormais clairement que les prix du pétrole sont dépendants de l'offre.

Pour les acteurs du pétrole de schiste, la pression sur les prix de production leur offre une visibilité jusqu'à avril 2015 d'après notre analyste, Alexandre ANDLAUER. Dès lors, les principaux acteurs devront vendre leur production au prix du marché. Aujourd'hui à Bakken, le prix du brut est de 50$/baril, soit un écart de 12$ avec le WTI, alors qu'il est habituellement plutôt de 6-7$.