DUBAI, 19 janvier (Reuters) - L'Iran n'envisage pas de réclamer une réunion d'urgence de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) mais il souhaite une coopération accrue entre les membres du cartel pour enrayer la chute des cours, a dit le ministre iranien du Pétrole.

"L'Iran n'a aucun projet (de réunion d'urgence de l'Opep) et il est actuellement engagé dans des consultations avec d'autres pays membres de l'Opep afin d'empêcher la chute marquée des cours du pétrole, mais ces consultations n'ont pas encore porté leurs fruits", a dit Bijan Mandar Zanganeh, cité par le site internet de son ministère.

Emmenée par l'Arabie saoudite, l'Opep a décidé en novembre de ne pas réduire sa production malgré l'effondrement des cours du pétrole, qui atteint désormais environ 60% depuis juin 2014, sous les 50 dollars le baril.

Depuis, certains membres de l'organisation comme l'Iran et le Venezuela ont lancé une offensive diplomatique pour tenter de changer la position de l'Opep, en vain jusqu'à présent, ont déclaré des délégués la semaine dernière.

Bijan Mandar Zanganeh a toutefois assuré que l'Iran pouvait supporter des cours faibles. "Même si le cours du pétrole descend à 25 dollars le baril, le secteur pétrolier ne sera pas menacé", a-t-il dit selon l'agence de presse Fars.

Son homologue des Emirats arabes unis a jugé que la faiblesse des cours ne durerait "pas très longtemps", sans préciser de calendrier. Souhaïl ben Mohamed al Mazroui a souligné que son pays ne changerait pas sa stratégie de diversification de sa production d'énergie avec la chute des cours du pétrole. (Michelle Moghtader à Dubai et Parisa Hafezi à Ankara, avec Rania El Gamal et Maha El Dahan à Dubaï; Bertrand Boucey pour le service français)