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RYAD, 24 février (Reuters) - Les cours du pétrole ont commencé à se stabiliser autour des niveaux actuels, proches de 60 dollars le baril, et la demande montre des signes d'amélioration en Asie et dans d'autres régions, a déclaré mardi un délégué influent d'un pays du Golfe membre du cartel.

Ses déclarations suggèrent que les principaux Etats de la région membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ne renoncent pas à leur stratégie privilégiant les parts de marché, en dépit des craintes exprimées par d'autres pays sur la baisse des revenus pétroliers.

"Les cours du pétrole semblent se stabiliser autour du niveau actuel (...), de nombreux signes montrent que la demande augmente", a dit le délégué à Reuters.

"Le marché se stabilise, tout comme les cours", a-t-il également déclaré, ajoutant qu'un cours de 60 dollars le baril était "OK pour l'instant".

Le baril de Brent se traitait autour de 59 dollars mardi, soit environ 30% au-dessus du plus bas de six ans touché le 13 janvier à 45 dollars. Il avait culminé à 115 dollars en juin dernier avant que l'offre excédentaire ne provoque une chute des cours, amplifiée à partir de novembre par la décision de l'Opep de ne pas réduire sa production.

Le délégué du Golfe a précisé que la demande pétrolière montrait des signes de reprise en Asie, dans les pays émergents, en Amérique latine et aux Etats-Unis.

Cette reprise de la demande devrait s'amplifier au second semestre avec la reprise économique mondiale, ce qui contribuera à absorber une partie de l'offre excédentaire, a-t-il poursuivi.

Il a jugé peu probable que l'Opep tienne une réunion ministérielle extraordinaire avant celle, ordinaire, prévue en juin et il a défendu la décision de novembre de ne pas réduire la production, rappelant que les pays extérieurs à l'organisation avait refusé une action coordonnée.

"Une réunion d'urgence est improbable, d'autant plus que le marché et les cours commencent à se stabiliser", a-t-il dit.

"L'Opep doit conserver sa part de marché et non se sacrifier pour d'autres producteurs extérieurs au groupe. La Russie et d'autres producteurs non-Opep refusent toujours de coopérer avec l'Opep." (Rania El Gamal, Marc Angrand pour le service français)