CARACAS, 29 novembre (Reuters) - Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé vendredi des coupes budgétaires, dont la baisse symbolique de son salaire et de celui d'autres officiels, en réponse au recul du prix du baril de pétrole.

Le Venezuela, qui tire 96% de ses revenus du pétrole, a plaidé en vain jeudi pour que l'Opep, organisation dont il est membre, réduise sa production afin d'enrayer la chute du prix du baril.

Le baril de brut vénézuélien, qui coûtait en moyenne 103,42 dollars en 2012 et encore 98,08 dollars l'an dernier, est tombé à 68,08 dollars vendredi, a indiqué le gouvernement de Caracas.

Ce manque à gagner vient aggraver une situation économique déjà critique, illustrée par la pénurie de devises et de biens de consommation, ce qui fragilise un peu plus Nicolas Maduro, dont l'élection l'an dernier en remplacement du défunt Hugo Chavez avait déjà donné lieu à de violentes manifestations.

"C'est un test pour moi", a reconnu le chef de l'Etat dans un discours télévisé.

Nicolas Maduro a annoncé la mise en place d'une commission chargée de préparer des coupes budgétaires.

"Cette commission va prendre une hache et trancher partout où ce sera nécessaire", a-t-il dit. "J'ai ordonné une révision des salaires des ministres et dans les entreprises publiques, à commencer par celui du président de la République."

Nicolas Maduro a assuré qu'il n'avait "aucun doute" que les prix du pétrole allaient finir par rebondir et promis que le Venezuela honorerait d'ici là les échéances de sa dette et continuerait à verser les prestations sociales.

(Deisy Buitrago; Tangi Salaün pour le service français) )